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Ecrit par Yann Charles |
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jeudi, 10 septembre 2020
DUALITY
https://dualityofficiel.bandcamp.com
Rencontre avec le groupe francilien Duality qui nous parle de son EP
intitulé « Elements » (voir
la chronique sur ce lien) qui nous entraîne dans un
univers métaphorique, un voyage plein d'espoir en passant
par les méandres du passé. Un groupe à
découvrir.
Bonjour, pouvez-vous nous
présenter le groupe Duality, et déjà
pourquoi ce nom ?
Bonjour, Duality est notre groupe de metal fondé il y a
quatre ans. On vient tous d'Île de France ! Le nom Duality
vient d'un rêve d'ados d'avoir son propre groupe de metal. On
voulait faire du bon son comme le single de Slipknot à
l'époque !
Comment vous
êtes-vous rencontrés ?
Deux membres (dont un ex) se sont rencontrés en colonie de
vacances, d'où le rêve d'ados. Le groupe a
démarré en duo en 2016 puis les autres membres
sont arrivés en même temps par la suite.
Clément de T.A.N.K est arrivé plus
récemment depuis le clip de « Fluffy Cloud
».
Comment pouvez-vous vous
définir musicalement ? Parce que metal moderne c'est un peu
large. D'ailleurs on trouve du metalcore, du prog, un peu de
mélancolie, bref un large éventail de sons.
C'est difficile de se définir sur un style car selon le
morceau, selon le riff de guitare, selon le chant sur telle ou telle
partie ... Le style peut varier. Ce qui fait qu'on retrouve diverses
influences dans notre musique. On ne souhaite pas s'attacher
à un style et dire on fait ça point barre. On
fait du metal ! (rires)
On va parler du nouvel
album, « Elements ». Pourquoi ce titre ?
On s'est rendu compte après l'écriture qu'il y
avait une part métaphorique dans nos morceaux et que chacun
s'apparentait à un élément.
« In The Sun » pour le feu, « Ship
» pour l'eau, « Buried » pour la terre,
et enfin « Fluffy Cloud » pour l'air. «
Solace » est arrivé après mais n'est
pas une simple pièce ajoutée. C'est un titre qui
vient clôre cet EP comme un cinquième
élément.
Quels sont les
thèmes que vous abordez ?
Nous abordons des sujets qui peuvent interpeller tout le monde. On
traite beaucoup sur l'introspection et la recherche de soi. Chaque
morceau a son histoire dans laquelle on essaye d'emmener l'auditeur,
par les paroles et bien évidement les instruments.
Si on se
réfère à vos albums
précédents, vous aimez explorer les
âmes profondes, perdues même. C'est un besoin de
mieux se comprendre soi-même ?
C'est ce qu'on a pu constater également, il y a cette
mélancolie du premier album qui reste présente
dans l'écriture de notre musique. Le fait de composer des
morceaux en mineur et de valoriser des riffs mélancoliques
influence les textes vers un imaginaire introspectif.
C'est un concept album ?
Une expérimentation ?
« Elements » n'est pas un concept EP. Il y a certes
un fil rouge mais le thème des
éléments est discret et métaphorique.
Pour nous, un concept opus doit réellement explorer une
thématique et l'approfondir tant au niveau des paroles que
du sens donné à la musique et aux instruments.
Vous travaillez comment ?
Chacun compose de son côté ? Vous bossez en commun
?
Maxime (Basse) est le compositeur principal. Il écrit la
majeure partie d'une compo puis l'envoie aux guitaristes qui
s'approprient le morceau, y ajoutent des idées, et on ajuste
ensemble l'instrumental. Dans un troisième temps on envoie
le morceau à Julien (chant) pour qu'il assimile
l'instrumental.
Idem pour les textes. Ca
se passe comment ?
On se fait plusieurs écoutes du morceau, chacun de notre
côté, et on se fait ensuite un brainstorming de ce
que nous évoque la musique. De là, on conjugue
nos idées et on part sur une histoire. Maxime enfin
écrit les paroles. Pour « Solace » on a
fait différemment car c'est un ami du groupe,
Benoît Dupuis, qui a écrit les paroles.
L'album a
été composé en pensant à la
scène, ou pas forcément ?
Totalement ! Notre but c'est de jouer sur scène, alors, ce
que nous composons, nous le voyons pour du Live.
Si on revient sur votre
parcours, vous sortez un album « 40 Waves » qui
parle de la dérive de l'humain, puis un EP «
Archeology » qui est le prélude à un
autre album prévu l'an prochain ou vous abordez les
divinités (pour faire simple), puis là vous avez
sorti « Elements » qui se rapproche de par ses
thèmes au premier album, c'est pas un peu bizarre comme
évolution ?
Oui c'est sûr que ce n'est pas un parcours évident
mais bon, tout est possible ! On voulait faire l'album tout de suite
après l'EP « Archeology » mais on s'est
rendu compte que c'était trop tôt. Il fallait
régler beaucoup de choses avant, en termes de production,
promotion, composition etc. Il y a mille choses à faire
autour de la musique quand on a un groupe ! On n’y pense pas
au début.
Le confinement, puis le
déconfinement, vous inspirent-ils pour un futur album sur
les aspects psychologiques et les réactions de
l'être humain à cette période ?
C'est sûr que la période questionne beaucoup notre
liberté et particulièrement la
solidarité et la nature humaine. Peut-être que
ça nous inspirera pour écrire des textes
… Mais on ne fait jamais de musique engagée et on
ne pense pas changer cet aspect dans notre formule.
Dans vos
références on retrouve Textures, Tesseract, Fire
From The Gods. Ce sont les mêmes
références pour tous ou il y a d'autres
influences ?
On s'est mis d'accord sur ces groupes puisqu'il faut toujours en citer
trois. En réalité on a suffisamment d'influences
pour remplir cette interview ! Elles sont très
variées car nous sommes cinq et nos parcours sont
différents. De Michael Jackson à Meshuggah en
passant par Peter Gabriel …
Pourquoi cette
série de EP consécutifs entre 2018 et 2019 ?
C'est pour rester présent ?
Clairement : oui. Comme dit précédemment, la
préparation d'un album réellement abouti prends
un temps fou et nécessite d'être beaucoup remis en
question pour obtenir le meilleur résultat possible. Mais on
avait déjà des morceaux prêts qui
fonctionnaient très bien, mais de façon
totalement indépendante par rapport au thème du
futur album, donc on en a profité pour les sortir au
compte-goutte avec de beaux visuels pour rester dans l'actu musicale
tout en continuant de peaufiner le reste à venir !
Quelle(s)
évolution(s) il y a eu entre votre premier album et
celui-ci. Je parle d'un point de vue musical, mais peut être
aussi dans les textes, dans le travail etc.
Notre premier album était de la recherche, de
l'expérimentation. On l'a fait pour nous. L'EP «
Archeology » comprend trois titres plus aboutis et
composés aussi pour le public. Quant à l'EP
« Elements », nous avons fait un bon
énorme en termes de composition et de production en
travaillant avec Amaël de Novelists. Pour nous c'est sur cet
opus que démarre réellement l'identité
du groupe. Musicalement notre style est un peu prog car nous
privilégions des structures évolutives aux
chansons "couplet-refrain".
Deux ou trois mots pour
définir Duality le groupe ?
Une tarte citron meringuée en forme de
caméléon.
Dernière
question : quel est le dernier album ou morceau que vous avez
écouté ?
Jérémy : « Monsters » de
Currents.
Logan : « Fracture » de Bleed From Within.
Julien : « Panther » de Pain Of Salvation.
Maxime : « Sundowning » de Sleep Token et
« Conduit » de Gravemind.
Merci beaucoup.
Merci à toi.
Propos recueillis par
Yann Charles
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