Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 16 septembre 2020
Mississippi suitcase
(Autoproduction
– 2020)
Durée
54’50 – 11 Titres
https://www.peterparcekband.com
Guitariste originaire de Boston, Peter Parcek est souvent
comparé pour son jeu à des artistes comme Peter
Green ou encore Buddy Guy, ce dernier lui ayant fait remarquer avec
humour qu’il était "aussi mauvais
qu’Eric Clapton, qu’il avait la chance de
très bien connaitre et dont il était
l’ami", on a connu pire comme compliment. Acclamé
par ses pairs donc, mais aussi par le public, l’artiste a vu
en 2011 son premier effort nominé aux Blues Music Awards
dans la catégorie "Best New Artist Debut" et a
confirmé en 2017 avec son successeur, « Everybody
Wants To Go To Heaven », dont le single « World
Keeps Turning » s’est classé dans le Top
10 des playlists blues. De retour début septembre avec un
troisième album, « Mississippi Suitcase
», Peter Parcek est bien décidé
à placer la barre encore un cran au-dessus en proposant onze
nouveaux titres parmi lesquels on compte différentes
reprises mais aussi trois pièces originales qui ne font pas
figure de bonus et qui ne donnent pas le moins du monde dans la
demi-mesure. Accompagné de Tom West aux claviers, Marc
Hickox à la basse et Tim Carman à la batterie,
rejoint par Luther Dickinson et Ted Drozdowski aux guitares, Spooner
Oldham aux claviers, Dennis Crouch à la basse, Mickey
Raphael aux harmonicas et Marco Giovino à la batterie et aux
percussions, le bluesman du Massachusetts va ainsi nous proposer des
relectures endiablées de pépites
estampillées du sceau de fameux bluesmen comme Sleepy John
Estes, Cousin Joe, Sonny Boy Williamson et Frankie Lee Sims mais aussi
de ceux de monstres sacrés comme Bob Dylan, Peter Green,
John Lennon et Paul McCartney ou encore Lou Reed et nous faire vibrer
au gré des « Beyond Here Lies Nothin »,
« The Supernatural », « Eleanor Rigby
» et autres « Waiting For The Man ».
Confirmant note après note qu’il est un des plus
brillants guitaristes actuels, Parcek ne manque jamais une occasion de
démontrer qu’il est un excellent frontman dont la
voix est à la hauteur de son talent
d’instrumentiste et finit de briller au travers de
compositions comme « The World Is Upside Down »,
« A Head Full Of Ghosts » et «
Mississippi Suitcase (Slight Return) » qui ne
dénotent pas le moins du monde sur un album de
très belle facture qui se veut
multigénérationnel, s’ouvrant autant
sur le blues d’hier que sur ceux
d’aujourd’hui et de demain. A écouter en
boucle, en filant bon train sur la Highway 61 par exemple …
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