Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 15 septembre 2020
Lonely riots
(Dead Bees Records
– 2020)
Durée
35’27 – 9 Titres
http://www.helluvah.com
Parisienne de naissance, Camille W a grandi au son de la britpop des
nineties et a formé son premier groupe à Nice en
1999, alors qu’elle n’avait pas encore tout
à fait atteint la majorité … Et
c’est finalement vers la capitale qu’elle est
revenue, enregistrant sa première démo en 2005
pour sortir ses trois premiers album sous le nom d’Helluvah,
le premier s’installant dans une mouvance electro folk, le
second se voulant plus rock dans l’esprit et le
troisième lorgnant ouvertement vers un post punk empreint de
mélodie. A l’heure de confirmer avec un nouvel
effort, Helluvah se prend de l’envie de nous emmener sur un
terrain brûlant où il est question de ruptures
amoureuses, ce qui la conduit à proposer « Lonely
Riots », un véritable brûlot
d’indie rock en Anglais mais aussi en Français
dans lequel l’artiste évoque la colère,
le désespoir, la peine ou encore un besoin de revanche. Avec
un accent mis tout particulier sur les guitares, quand bien
même les machines restent très
présentes, cette nouvelle livraison se
révèle tantôt rageuse, tantôt
plus posée et c’est au bout du compte un album
étrange, parfois un peu dérangeant, qui se
présente à des auditeurs qui seront
rassurés par une dimension rock mais qui ne manqueront pas
de remarquer un imposant habillage pop et electro, heureusement
très bien dosé. Les deux titres en
Français, « Soleil noir » et «
Mon cœur est parti à la guerre »,
donnent à l’ensemble sa véritable
direction, et c’est en les plaçant entre des
« Different Now », « Whisper »,
« I Know I Know » ou encore « Hysterical
» que celle qui a tourné dans toute
l’Europe mais aussi en Amérique du Nord et qui a
assuré les premières parties de Shaka Ponk, Ayo
ou encore Moriarty nous séduit et nous intrigue avec
« Lonely Riots », un album à paraitre le
16 octobre !
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