Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 10 août 2020
Peripheral visions
(Frank Roszak Promotions – 2020)
Durée 51’41 – 10 Titres
http://www.rickberthod.com/
Entré au Blues Hall Of Fame de Las Vegas en 2017, Rick
Berthod est un brillant guitariste de la Côte Ouest des Etats unis qui a eu
le loisir de se faire connaitre en partageant la scène avec des pointures
comme Gregg Allman, John Mayall, B.B. King, Robben Ford ou encore Etta
James. Soutenu par Albert Collins qui l’aidera dès 1988 à créer un groupe en
compagnie des meilleurs bluesmen de la région, le virtuose s’en ira tourner
dans toute l’Amérique du Nord mais aussi en Europe puis formera le house
band du B.B. King’s Blues Club de Hollywood de 1999 à 2003 puis celui du
House Of Blues de Las Vegas de 2011 à aujourd’hui, y gagnant encore et
toujours en maitrise de son instrument et en feeling. De retour cette année
avec son huitième effort personnel, Rick Berthod vient nous offrir un grand
tour du blues et des genres associés qui démarre de Détroit pour aller
jusqu’au Texas sans oublier de passer faire un tour du côté de Chicago, du
Texas et bien entendu de la Californie. Accompagné de Smiley Lang à la
basse, Justin Truitt à la batterie et Billy Truitt aux orgues et aux pianos,
rejoint sur deux titres par PJ Barth à la guitare et par Ron Anaman au
chant, le guitariste qui chante également nous délivre une dizaine de titres
pour lesquels il s’inspire parfois de ses modèles mais où il dépose surtout
une grande part de lui-même, nous offrant des licks qui rappellent tour à
tour Albert Collins, Stevie Ray Vaughan ou encore Freddie King mais s’en
allant aussi regarder à l’occasion du côté de la Motown pour mieux nous
régaler de superbes chansons mais aussi d’instrumentaux très inspirés. Qu’il
s’offre un son Fender vintage où qu’il brille sur une Lucille spécialement
dédicacée pour lui par B.B. King, Rick Berthod nous régale de bout en bout
avec des pépites comme « Seeing Sideways », « Memories », « Much Love », «
Treat Her Right » ou encore « High Dollar Girl » et tire sa révérence avec «
Broken Middle Finger », un morceau où chacun des musiciens y va de son solo
personnel, un peu comme à la fin des concerts. De l’esprit, de la classe et
du talent, il ne manque rien à « Peripheral Visions », mais alors vraiment
rien !
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