Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 31 juillet 2020
Postcard from Beale Street
(Endless Blues Records
– Frank Roszak Promotions – 2020)
Durée
29’04 – 10 Titres
http://www.erichughesband.com
Natif de Memphis, Eric Hughes a passé le plus clair de son
temps à aller écouter du blues dans le
Mississippi voisin et après un temps passé loin
de chez lui chez les Marines, c’est en empoignant une guitare
qu’il a décidé de passer de
l’autre côté de l’estrade et
de devenir à son tour musicien après pas moins de
dix années de voyages et d’apprentissage. De
retour à la maison, c’est tout naturellement vers
Beale Street qu’il ira se produire, jouant plusieurs soirs
par semaine depuis 2001 avec à ce jour plus de quatre
milliers de concerts donnés sur la Rue du Blues, que ce soit
en solo, en duo ou encore avec son groupe. Devenu incontournable sur la
scène blues, c’est en compagnie de Walter Hughes
aux guitares, Leo Goff à la basse, Brian Aylor à
la batterie, Rick Steff aux claviers, Mark Franklin à la
trompette, Kirk Smothers au saxophone et Mick Kolassa aux percussions
que ce multi-instrumentiste nous offre cette « Postcard From
Beale Street », un recueil de dix compositions dans
lesquelles le Eric Hughes Band nous présente le blues que
l’on entend aujourd’hui dans les clubs de la ville,
mais aussi celui que l’on y entendait autrefois. Pour ces
musiciens qui ont accompagné Albert et BB King, Bobby Blue
Bland, Jeff Beck ou encore Little Milton, passer de la soul au rock et
des jug bands aux ballades et au blues est une sorte de plaisir auquel
ils se prêtent de bon cœur, dévoilant du
même coup une trentaine de minutes quelque peu
décousue mais tellement captivante avec des titres comme
« Oh, Booze! », « Follow Your Stupid
Little Dream », « Homesick Angel »,
« Blackberry Patch » ou encore «
It’s 4:20 Somewhere » dans lesquels il est question
de passion, de respect, de joies et de peines mais aussi de
frustrations, autant de sentiments qui transparaissent naturellement de
ces petites tranches de vie sur lesquelles l’artiste pose sa
voix, ses guitares ou encore son harmonica. Un véritable
album « Made in Memphis » avec le petit
côté si caractéristique de ce berceau
du blues !
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