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DESPITE THE END pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
mercredi, 22 juillet 2020
 

DESPITE THE END

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Une rencontre téléphonique fort sympathique avec Roy qui officie à la batterie dans Despite The End. Un nouveau groupe créé en 2019, particulier dans son approche de la musique et qui œuvre également pour une association au service de l’éveil musical et artistique d'enfants handicapés. Il nous parle de tout cela.

Salut Roy. Peux-tu nous présenter le groupe Despite The End, son histoire, et pourquoi ce nom ?
Salut. Le nom du groupe vient du fait que dans les textes de Vartan, le personnage fictif arrive à une fin de cycle et là il doit se poser des questions. "Que dois-je faire ? Continuer, avancer, ou m'arrêter". Donc c'est pour ça ce "En dépit de la fin", Despite The End. Que faire quand tu arrives au bout de quelque chose.

Vous êtes un groupe jeune, créé en 2019, vous vous êtes trouvés comment ?
Alors Vartan et moi cela fait douze ou treize ans que l'on se connaît car on a monté notre premier groupe metal quand on était étudiants. Et il avait ce projet de Despite The End dans la tête et il m'a contacté pour savoir si j'étais dispo. Par la suite sur Zicinf, on a réussi à trouver les deux guitaristes. Quant au bassiste, il connaît Vartan depuis son ancien groupe et c'était une évidence pour Vartan de prendre Victor avec nous.

Avant d'aborder l'album, comment tu définirais le groupe musicalement ?
Musicalement ? Efficace avec de la mélodie et que ce soit un minimum technique.

Pour le style, on est plus dans un metal hardcore ?
Si on doit choisir, on est plus dans un mélange de neo-metal, metal-core avec des touches de trash. Voilà c'est à peu près ça.

On va parler de l'album « Butterfly Effect », pourquoi ce titre "effet papillon" ?
C'est Vartan qui a eu l'idée du concept. Que ce soit les morceaux, et même l'ordre des morceaux. « Butterfly Effect » pour les petits actes qui ont au final de grosses conséquences. Le concept de l'album tourne autour de ce sujet.  

Les textes sont assez forts, poétiques, engagés, quels sont les thèmes que vous abordez dans cet EP ?
Les thèmes sont assez divers. Dans  « Paralyzed » c'est l'histoire d'une personne qui ne se réveille pas et qui prend conscience de son état. Est-ce qu'elle doit se battre ou pas pour sortir ou non de cet état là. Dans « We Won't Obei » c'est un message pour arrêter d'obéir dans une certaine mesure. Arrêter de subir et d'écouter bêtement comme des moutons. « Effect » c'est une chanson sur ce que l'humain a construit mais en fait l'humain est plus fort pour détruire que pour conserver ou construire. C'est ça l'effet « Butterfly ». Tu penses que tu fais quelque chose de bien mais au final tu détruis tout.

Je me doute de la réponse, mais c'est une écriture commune ou bien ce n'est que Vartan qui s'est consacré aux textes ?
Non, tu as bien fait de la poser car c'est un peu des deux en fait. Sur ce projet là, c'est effectivement Vartan qui a écrit tous les textes. Il nous les a envoyés et nous on a fait les instruments dessus. Mais bien sûr on a regardé et on lui a proposé des choses à rajouter ou à enlever pour que ça sonne bien musicalement, mais il n'y a eu que très peu à modifier. Donc dans un premier c'est lui qui a fait, mais  on a terminé collégialement.

L'album est scénarisé ? Il faut suivre les chansons dans l'ordre ?
Hormis l'intro et le morceau final, les autres titres peuvent ne pas s'écouter dans l'ordre. Il n'y a pas le sujet 1 avec le sujet 2, etc.

Musicalement c'est énergique, et aussi mélodique. Vous avez travaillé comment pour composer cet EP ? Vous avez apporté chacun votre touche à ce que vous avez amené Vartan ?
Exactement. Ce sont tout d'abord les guitaristes qui ont apposé leurs idées sur les textes de Vartan en fonction des ambiances qu'ils pouvaient ressentir. Et par la suite ce sont les parties basse/batterie qui se sont collées dessus pour appuyer l'ensemble.

C'est assez rare de partir des textes pour faire la musique. En grande majorité, c'est le contraire que l'on fait. Musique puis les textes
Oui c'est vrai. Mais il avait déjà tout cet univers dans sa tête. Après il y a eu des morceaux comme « We Won't Obei » où c'est la gratte qui a emmené des idées et les textes ont été remaniés en fonction des riffs.

On trouve des atmosphères étranges, énigmatiques même. Je pense au dernier titre « Despite The End » qui est chanté en Arménien c'est ça ?
Oui c'est ça. Tu veux que je t'en donne la traduction ?
"Regarde une dernière fois le ciel plein de cendres et de fumée.
L'homme a construit et bâti de ses mains.
Les mêmes mains qui aujourd'hui ont tout détruit.
Reste avec moi pour l'éternité.
Je te remercie poète d'avoir attendu avec moi jusqu'à la fin".

C'est une manière de donner une conclusion définitive à cet album avant de passer à un autre ?
Effectivement, l'objectif était de fermer la boucle. Il y aura une suite, mais pas une suite de la même histoire.

Vous ne repartirez de ce dernier morceau pour une nouvelle histoire. Vous passerez à quelque chose de différent.
C'est ça.

L'EP a été composé pour la scène ?
De mon point de vue non. C'était vraiment faire des sons par rapport aux textes de Vartan et se faire plaisir. On n'a pas pensé à dire "on devrait mettre tels sons ou tels trucs pour donner un effet sur scène". Le seul titre serait peut-être « Into The Past » où on s'est dit "Ça c'est le premier son qu'il faudra mettre quand on sera sur scène". Il faudra qu'on démarre avec celui-là. Donc forcément tu joues et tu le travailles dans ce sens-là. Mais pour les autres titres non, pas composés à la base dans un esprit de scène.

Quand on écoute la voix de Vartan, le chanteur du groupe, on retrouve beaucoup de Serj Tankian de System Of A Down ou même Corey Taylor. Ça fait partie de vos groupes références.
Oui c'est vrai on ne peut pas le nier. (Rires) Des fois on lui dit que c'est "trop Corey en fait". Mais on est inspiré de plusieurs styles de metal. Victor et Ludo c'est le "Old School" par exemple. Moi c'est le metalcore. Vartan lui c'est le neo-metal. Pour notre projet ce sont ces groupes là : Slipknot, Korn, System bien entendu. Tout ça c'est le noyau du projet.

En parlant de Corey Taylor, pourquoi vous n'avez pas inclus dans cet EP « Snuff », la cover de Slipknot que vous avez fait ?
En fait, elle ne rentrait pas dans l'univers que l'on voulait décrire. Ça n'allait pas dans l'opus. On ne voulait mettre que des compositions.

On peut parler de My Ouai ! Production. Bravo pour le jeu de mot. Mais plus que de la production c'est une association particulière ?
Oui c'est une association qui vient en aide aux enfants en situation de handicap en faisant de l'éveil musical auprès des jeunes autistes. Quelque chose qui nous tient particulièrement à cœur et qui permet à ces jeunes de s'ouvrir plus et se développer.

Une belle association qu'il faut soutenir. Bon, dans cette période particulière, pas évident de pouvoir le défendre devant du public, mais vous avez des prévisions de concerts, ou de dates ?
Non. Mis à part le 10 octobre 2020 au Gibus à Paris pour la release party de l'album.

Vous avez déjà des idées non pas pour une suite, on l'a dit juste avant, mais pour de nouvelles aventures du groupe ?
Oui tout à fait. On a déjà de nouvelles compos pour un album, et non pas un EP. Dès le premier trimestre 2021, l'objectif sera de mettre en ligne tous les mois, un nouveau titre, un single quoi. Et c'est en septembre qu'on voudrait sortir l'album.

On arrive aux dernières questions. Est-ce que tu peux définir le groupe Despite The End en deux ou trois mots ?
Alors … Humain et Amitié. Et on essaie de faire prendre conscience aux gens qu'il faut que les choses changent.

Dernière question rituelle chez nous : quel est le dernier morceau ou dernier album que tu as écouté ?
Alors c'est dans un autre style que du metal. T'es sûr ?

Oui, vas-y.
C'est l'album « Golden Hour » de Kygo.

Ah oui, là on est vraiment très très loin du metal !!! (Rires)
Je te l'ai dit, c'est complètement en dehors du metal (Rires)

Merci beaucoup.
Merci à toi. Et à bientôt avec grand plaisir.

Propos recueillis par Yann Charles – Photos : Christiane Tastayre