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CD WOODBURY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 26 juillet 2020
 

World’s gone crazy
(Blind Raccoon – 2020)  
Durée 60’23 – 13 Titres
    
http://www.cdwoodbury.com/

CD Woodbury et son groupe avaient fait sensation lors de leur première participation à l’International Blues Challenge en 2014 et avaient même décroché le titre de « Kings Of Beale Street » au Jerry Lee Lewis’ Café. Demi-finaliste pour la seconde fois en 2020, le guitariste en a profité pour mettre un terme à une mauvaise passe consécutive à une opération au poignet et a emmené ses complices dans les Robert Lang Studios de Seattle pour y mettre en boite pas moins de treize titres qui caractérisent parfaitement l’énergie du groupe en live. Accompagné de Patrick McDanel à la basse, Don Montana à la batterie et Mike Marinig aux claviers et au saxophone, CD Woodbury va nous entrainer dans une expérience plutôt sympathique qui consiste à nous envoyer pas moins de huit pièces originales pleines de saveur avant de refermer l’ouvrage, très justement intitulé « World’s Gone Crazy », avec un florilège de cinq reprises très recherchées. Doté de quatre véritables voix, le quartet peut se permettre quelques exercices de style et c’est en attaquant par un chœur a-capella qu’il se paie le luxe de créer la surprise, reprenant très vite du poil de la bête et nous envoyant sans jamais retenir ses coups des trésors de blues, de soul et de rock’n’roll. Laissant beaucoup d’espace à chacun de ses musiciens qui ne se montrent jamais avares d’un solo ou d’une démonstration de leur talent, Woodbury n’en oublie pas pour autant de proposer de vraies œuvres bien construites dans lesquelles il met une part des autres mais aussi beaucoup de lui-même avec des titres plus ou moins autobiographiques comme « Follow The River Home », « Emerald City Blues », « Memphis Heat » et autres « Can't Eat That Stuff No More ». On y ajoute quelques relectures comme « Wang Dang Doodle », une version totalement débridée de « Hey Joe » avec un premier solo laissé au saxophone, ou encore le « Preacher And The President » de Joe Louis Walker et on en arrive à un très bel album de blues au sens large du terme, une de ces rondelles où la guitare est mise à l’honneur, mais sans pour autant tirer à elle toutes les couvertures. Une belle preuve de savoir-faire de la part d’un artiste qui gagne à être découvert !