Flux RSS ZICAZINE Qu'est-ce que c'est ? Accueil ELECTROBLUESSOCIETY Feat. BOO DAVIS > MENU  Accueil  ----------------  Chroniques CD's  Concerts  Interviews  Dossiers  ---------------- ELECTROBLUESSOCIETY Feat. BOO DAVIS Ecrit par Fred Delforge   vendredi, 24 juillet 2020   Evil (KuvVer Records – 2020)   Durée 27’25 – 7 Titres http://www.electrobluessociety.com http://www.booboodavis.com http://www.kuvver-records.com Duo blues expérimental néerlandais composé de Jasper Mortier à la basse et à la batterie et de Jan Mittendorp aux guitares et aux effets, ElectroBluesSociety bouscule les conventions du blues depuis déjà quelques belles années et inonde régulièrement le marché de ses diverses productions dans lesquelles le blues des aînés est souvent revu et corrigé à la sauce actuelle, avec une pointe d’electro mais sans jamais s’éloigner d’un pouce des valeurs d’origines des morceaux. Alors que les deux musiciens accompagnaient le chanteur et harmoniciste Boo Boo Davis sur une tournée européenne en 2018, l’idée leur vint subitement de se rendre en studio avec l’artiste originaire de Drew, dans le Mississippi, et de mettre en boite à ses côtés et en l’espace de trois heures quelques classiques du blues, et non des moindres. Le résultat est sans appel, avec pas moins de sept titres qui ont déjà été proposés en single en 2018 et 2019 mais qui prennent aujourd’hui la forme d’un EP que l’on peut télécharger sur toutes les bonnes plateformes. De Howlin’ Wolf à Willie Dixon en passant par Elmore James et Robert Johnson, ElectroBluesSociety et Boo Boo Davis vont nous proposer de véritables pépites de blues baignées de guitares bien juteuses, d’harmonicas gouleyants à souhait et de voix rugueuses, des trésors en douze mesures qui nous entrainent du Delta jusqu’à Chicago avec des classiques parmi les classiques revisités et subtilement agrémentés d’un pointe de modernisme qui ne nuit en rien, loin de là, à la très haute valeur intrinsèque des « Smokestack Lightnin », « Tell Me », « Evil », « How Many More Years », « Dust My Broom », « Little Red Rooster » et autres « Back Door Man » qui glissent dans la platine avec une finesse impressionnante. Si la démarche peut paraître osée sur le papier, force est de constater que le résultat est d’un excellent niveau et que le jeu en vaut vraiment la chandelle. A écouter de toute urgence !