RUSTY ENDS & HILLBILLY HOODOO
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mercredi, 22 juillet 2020
The last of the boogiemen
(Frank Roszak Promotions
– 2020)
Durée
45’43 – 12 Titres
http://www.rustyends.com
Il a appris à jouer un mélange de blues et de
country devant un public de militaires, de motards,
d’ouvriers, de fille frivoles et de truands à la
petite semaine alors qu’il n’était
qu’un adolescent et c’est à force
d’écumer tous les clubs de la Dixie Highway dans
le Kentucky que Rusty Ends a progressé, au point de
rejoindre The Premiers, un groupe reconnu et populaire dans les clubs
de Louisville. La fin des sixties lui offrira sa première
session d’enregistrement, c’était avec
Cooper’n’Brass dans les fameux studios de Sam
Phillips à Memphis, et c’est
définitivement reparti vers le blues au début des
nineties que Rusty Ends formera le Rusty Spoon Blues Band et partagera
la scène avec des artistes comme Koko Taylor ou encore Otis
Rush. Disparu des écrans de contrôle pendant cinq
ans à partir de 2010, Rusty Ends reviendra finalement vers
la musique pour se produire dans des offices religieux mais
c’est aujourd’hui avec un véritable
album dans lequel il fait le trait d’union entre les rythmes
d’antan et les sonorités actuelles qu’il
reprend du service, accompagné de son groupe, Hillbilly
Hoodoo, où l’on trouve Uncle Dave Zirnheld
à la basse et Gene Wickliffe à la batterie mais
aussi Gary Falk au sax ténor sur deux titres. En une
douzaine de pièces originales, Rusty Ends va nous cuisiner
une sorte de tambouille du Kentucky pleine de saveurs et
d’épices dans laquelle on trouve nombre
d’influences venues de la soul, du blues et du rockabilly
mais aussi du hip hop et du funk de la Nouvelle Orleans, la cuisson
réalisée à feu vif garantissant non
seulement la bonne tenue de l’ouvrage mais aussi et surtout
sa convivialité. On se régalera ainsi des
« Unholly Roller », « I Forgot To Say I
Love You », « Cottonmouth Rock »,
« Stiletto Heels And Fishnet Hose » et autres
« Bob Wills Played The Blues » ou «
Sinners Strut » et on appréciera
forcément le grain vocal de l’artiste et surtout
son style guitaristique qui prête par moments à la
comparaison avec des modèles tels que Wes Montgomery ou
encore Otis Rush. Un artwork qui colle plutôt bien
à l’ouvrage et voilà « The
Last Of The Boogiemen » armé pour s’en
aller conquérir les adeptes d’un blues
à la fois large et généreux !
|