Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 21 juillet 2020
La nuit des arcs-en-ciel
(Hyenas Records
– 2020)
Durée
44’50 – 14 Titres
http://www.oscarnip.com
https://www.facebook.com/oscar.nip
Ils avancent lentement mais surement vers leur trentième
anniversaire et à deux ans de souffler leurs bougies, les
Oscar Nip sortent un septième album dans lequel on trouve
tout ce qui a fait leur légende, à savoir des
guitares tranchantes, un son puissant et des triturages
électroniques qui font que le groupe est
aujourd’hui considéré comme une
référence sur une scène où
electro-punk, hardcore et psychédélisme font bon
ménage. Pascal Grandmaison au chant et aux guitares, Julien
Bitoun et Fred Alera à la basse, Elvis Chedal-Anglay et
Cyril Tiphineau à la batterie ont été
partie prenante sur l’album mais c’est en duo ou en
trio qu’Oscar Nip se produit à la scène
aujourd’hui, avec l’appui essentiel de boucles pour
proposer un set à la fois énergique et construit
dans lequel on retrouve les titres de « La nuit des
arcs-en-ciel », véritable album de
punk’n’roll dans lequel viendront
s’installer quelques expériences
rapportées du hip hop ou encore de l’electro.
Lucide, engagé, porteur d’espoir, Oscar Nip va
venir nous parler de sujets graves comme les flux migratoires, comme la
politique qui n’en finit plus de partir à la
dérive, comme la crise qui ronge petit à petit
notre société moderne … Il en ressort
quelques pamphlets bien rugueux, quelques brûlots assassins
comme « Le dernier des rois », « Instinct
0.2 », « L’orage », «
Un homme pâle », « Un battement
d’elle » ou encore « Confiné
mais affamé », le morceau qui referme
l’ouvrage avec en guest le violon d’Arnaud Roman.
Parfois moins virulent mais jamais apaisé, le groupe prouve
par l’exemple qu’il a encore des choses
à dire et que ce n’est pas demain qu’il
se rangera des amplis, une bonne nouvelle pour ceux qui aiment la
musique qui déménage et qui ne se perd pas sur
les chemins de traverse pour au contraire filer bon train sur la route
du rock !
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