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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 18 juillet 2020
L’îlot
(All By Myself
– InOuïes Distribution – 2020)
Durée
46’03 – 12 Titres
http://www.cyriladda.com
Il a grandi à Montpellier mais a fini par rejoindre la
capitale en 2003 pour y travailler en tant que technicien du spectacle,
une activité de l’ombre qui finira par lui donner
envie de passer de l’autre côté du
rideau et de se produire à son tour. De groupe en groupe,
Cyril Adda chantera ou jouera de la guitare et du piano avant de se
lancer et de se produire seul en scène, que ce soit dans des
cafés-concerts ou encore dans des salles plus
conséquentes. La rencontre du bassiste Bertrand Beruard et
du batteur Xavier Roumagnac fera le reste et c’est en trio
que Cyril Adda proposera un premier EP acoustique en 2015 avant de
laisser entrer la fée électricité dans
sa musique, et après quelques EPs de plus, c’est
finalement au début de l’année
qu’il nous présentera «
L’îlot », son tout premier album.
Agrémentés de synthés et de sons
électroniques, les douze titres de l’ouvrage nous
entrainent vers une sorte de terre promise, ce fameux « Ilot
» qui peut aussi bien prendre les caractéristiques
des Maldives ou de Bornéo que celles d’Alcatraz ou
encore de Lampedusa. On y trouve autant de mal-être que de
joie de vivre, autant d’espoir que de désespoir,
et c’est finalement sur un ton parfois léger mais
toujours conscient que Cyril Adda va venir nous proposer des chansons
fortes comme « Le taulard », « La chute
», « Les nuits blanches », «
Thérapie », « Les actualités
» ou encore « L’héritage
», des titres qui peuvent prendre des couleurs changeantes
allant de la folk à la pop en passant par la chanson voir
même par le rock, avec bien entendu nombre de cachets qui
transportent l’auditeur vers les dancefloors et
d’autres qui le ramènent plus insidieusement vers
le piano bar. Parler de choses graves sans céder
à la fatalité et sans plomber
l’ambiance, il fallait au moins tout le talent de Cyril Adda
pour y arriver. Voilà qui est fait, et bien fait en plus !
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