Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 14 juillet 2020
Supertigre
(Autoproduction
– 2020)
Durée
31’36 – 10 Titres
https://www.facebook.com/supertigre.wacknwall/
Projet parallèle formé par Super, le chanteur des
Vilains Clowns, en compagnie de Tiger et Shark, respectivement batteur
et guitaristes des Tiger Sharks, et de Feulman, bassiste de La
Dernière Goutte, Supertigre annonce directement la couleur,
s’autoproclame groupe de Fuckin'Wack'n'Wall et en profite
pour nous balancer un premier album autoproduit qui
s’installe quelque part entre Chuck Berry, Motörhead
et les Sex Pistols. En une grosse demi-heure et une dizaine de
compositions pleines d’humour, de seconds degrés
et de bons mots, Supertigre nous claque la rondelle éponyme
qui va bien et nous entraine dans un style où la gouaille et
le ton débridé rappellent forcément
Les Vilains Clowns, mais où le style louvoie sans crier gare
entre le raw punk, le rock et même le blues, des registres
dans lesquels le quartet ne s’en laisse pas compter, et
c’est très bien comme ça. Avec des
hymnes en puissance comme « Super (baume du) Tigre
», « Le délire capillaire »,
« Rideaux et Boogie Woogie », « Le
costard » ou encore « Un jour on sera
Américain », Supertigre force le respect et impose
directement un style mais aussi une énergie qui ne demande
qu’à donner le meilleur
d’elle-même sur des planches suffisamment grandes
pour permettre le pogo, mais pas trop quand même, histoire de
réussir à conserver la proximité
nécessaire à un bon échange entre les
musiciens et les fans. Véritable coup de cœur tant
la sincérité est palpable, « Supertigre
» est un premier effort très abouti qui
n’hésite pas à prendre le rock
à contrepied avec des titres comme « Les
chaussettes de Roberto » ou encore « Super Pocho
Party ! », le morceau qui referme l’album au son du
banjo de Tim. Reste maintenant à emmener tout ça
sur les routes de l’hexagone, chose pas vraiment
évidente en ces temps perturbés, mais on a bon
espoir pour l’avenir tant Supertigre semble
déterminé !
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