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HELL OF A RIDE pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
lundi, 06 juillet 2020
 

HELL OF A RIDE

http://www.hellofaride.fr/
https://www.facebook.com/HOAR.official

Rencontre avec Noré the Lucky, l'un des guitaristes de Hell Of A Ride (HOAR) qui nous parle de l’album « Nine Of Cups » qui est la suite des aventures de John “Mad Dog” Ringsdale, le personnage de leur aventure musicale. Pour ce nouvel épisode, en attendant le troisième, le groupe nous plonge dans l'univers des démons intérieurs de ce troublant personnage.

On s'était rencontrés en 2015 pour l'album précédent, « Bête Noire », mais pouvez-vous nous faire un petit rappel sur Hell Of A Ride ? Qui êtes-vous ?
Salut. Alors Hell Of A Ride est une aventure basée sur l'histoire d'un homme, John “Mad Dog” Ringsdale, qui s'est lancé dans une quête de revanche, et notre musique représente la bande son de son périple. On est cinq gars : un chanteur, deux guitaristes, un batteur et un bassiste. Et on fait du gros rock pour faire bouger la foule.

On va parler de « Nine Of Cups », votre nouvel album. Le dernier avait été inspiré par le cinéma, qu'est-ce qui vous a inspiré pour celui-ci ?
On est toujours inspirés par le cinéma, que ce soit en termes de visuels et de scénario. Et pour « Nine Of Cups », c'est la suite des aventures de notre personnage. C'est ce qui s'est passé après « Bête Noire ». Il s'est crashé avec sa voiture. On ne sait pas trop ce qu'il s'est passé, s’il est mort ou pas. Et on se rend compte, pour ceux qui ont vu notre premier clip sorti l'an dernier, « Echoes », qu'il est dans une sorte de boucle. Il ne sait pas trop où il est. Il est à l'intérieur de lui en train de se battre contre ses propres démons. Et c'est en partant de là que l'on a écrit cette nouvelle histoire. Et la suite est venue de la vidéo « Departed Ways » et maintenant « Never Give Up Never Surrender » qui poursuit l'histoire. Il y a toujours cette envie de partager cette histoire avec ce côté cinéma pour la mettre en image par les clips mais aussi avec les visuels. On est parti sur le « Neuf de Coupe » du jeu de tarot, que l'on peut lire aussi bien à l'endroit qu'à l'envers, donc avoir un côté positif ou négatif.  C'est un peu à l'image de la vie de ce personnage. Un peu comme dans la vraie vie. Il y a des hauts et des bas, et il faut essayer de s'en sortir. Toujours aller vers l'avant pour déjouer le destin. Et donc on est parti là-dessus pour la pochette de l'album. On aime bien ces côtés cinéma et visuels.

Comment vous le définissez musicalement ? Les autres étaient du brut, total rock, ce dernier est toujours aussi puissant, mais avec des touches et des couleurs un peu différentes ?
Oui, tout à fait. On a voulu partir sur une nouvelle histoire avec notre personnage, et au niveau de la bande son, et pour nous même, on a voulu évoluer dans notre manière de composer depuis l'EP jusqu'à cet album. On a toujours travaillé avec Charles “Kallaghan” Massabo pour la production, qui lui aussi a évolué dans sa manière de composer et de produire ses groupes. Et cela nous a beaucoup influencés dans notre manière de travailler. Après la sortie du premier album et avec les concerts, on s'est aperçu qu'il y avait des morceaux qui fonctionnaient moins bien en live. On a donc revu les tempos pour essayer de transmettre plus d'énergie. Dans la composition, on a travaillé à mettre plus en avant le chant en plus d'un côté plus groovy. Avant, on faisait plus des assemblages de riffs, et on venait greffer le chant dessus. Alors sur certains morceaux, cela fonctionnait plutôt bien, mais sur d'autres, c'était plus difficile pour le chanteur. Tandis que là, on est parti du chant pour créer la musique. On avait une base harmonique, mais on a rajouté les riffs et quelques samples après.

Plus d'apport d'electro j'ai l'impression ?
Oui, on a un peu plus d'apport électronique. On trouve aussi du hip hop. On a quand été pas mal influencés par pas mal de groupes de pop et d'electro. Grâce à Kallaghan qui vit aux Etats Unis maintenant, on a collaboré avec des artistes de ces mouvances qui composent et écrivent des textes pour qu'au niveau chant il y ait une accroche plus directe. On retrouve un petit côté Linkin Park pour le côté efficace et pour le côté mélodique qui tape direct sur les refrains. On a beaucoup travaillé sur le son et c'est une évolution qu'on voulait. Il y a un changement. On est moins dans le rock brut et stoner du début.

On sent diverses influences musicales du genre Papa Roach, Alter Bridge, ce ne sont pas celles que vous m'aviez données à notre dernier entretien.
Non effectivement. On a évolué dans nos influences et nos goûts. Et on a voulu rajouter des ambiances qu'il y avait moins dans l'album précédent. C'était brut, de la distorsion au niveau des guitares.

C'est un album plus réfléchi, plus mûr ? Les morceaux d'avant avaient été principalement composés pour la scène.
Voilà. C'était le fait de les avoir beaucoup répétés ensemble. Là, on a travaillé beaucoup plus par le système de Cloud. On s'échangeait beaucoup d'idées chacun chez soi. Et on rebondissait sur les idées des autres. Même Kallaghan, on lui envoyait nos idées avant qu'il ne vienne en France pour enregistrer. On a eu un gros travail collaboratif en amont. C'est tout ce travail là qui donne des morceaux avec des côtés plus mélodiques qu'auparavant, des textes qui soient plus compréhensibles, même si ils sont en Anglais.

Le fait de travailler comme ça vous a permis de ne vous concentrer que sur l'enregistrement en studio ?
Oui. Au départ on avait une quarantaine d'idées de compos. On a ensuite fait une sélection avec Kallaghan. On a bien écrémé. On en a gardé une douzaine. Et on s'est focalisé sur ces douze avant de passer à l'enregistrement. Après les avoir bien travaillés, on a même retiré un des morceaux à la fin qui, au final, ne correspondait pas trop à l'univers global de l'album. Et quand Kallaghan est arrivé en France, on a passé dix jours pour enregistrer. Même si il y a quand même eu quelques modifications d'arrangements.  Ensuite, Djej est parti aux USA pour enregistrer le chant. Et là, également, il y a des choses qui ont légèrement bougées. Surtout au niveau du chant et des textes. Des réajustements plutôt.

Des tournures plus pop, je pense à « I'm Sorry » ou « Stand Down » qui sont des titres beaucoup plus calmes par exemple ?
Oui. Il y a un côté plus variété américaine, sans être péjoratif. Du rock plus pop oui. Du rock peut être plus facile à aborder.

« Echoes », la chanson qui illustre votre clip, est l'image et le son du Hell Of A Ride actuel ? Mélodie plus soignée, en conservant les grosses guitares ?
Voilà c'est ça. C'est de l'énergie, du sample, de l'electro et des ambiances avec des guitares qui ne font pas que dans la distorsion. Oui, c'est bien la chanson qui représente cet album.

Après ça repart avec des titres pour la scène comme « Stand Up » ou « N'Guns » par exemple, qui appellent à bouger ?
Oui. Ça c'est ce qui se rapproche de ce que l'on faisait avant. Efficace et droit au but.

On peut parler de la pochette. Les deux dernières étaient des perspectives, celle-ci est une autre illustration, c'est un hasard, même si on garde la voiture ?
On voulait vraiment représenter la dualité du personnage. Et cela correspond également aux thèmes que l'on évoque dans les paroles. Cette dualité que l'on peut avoir dans la vie de tous les jours. C'est ce qu'on voulait illustrer. En réfléchissant, on s’est intéressé aux cartes tarot et ce « neuf de coupe » correspond exactement à ce que l'on voulait. Donc la représentation de cette carte, et les personnages principaux de cette histoire.  

Vous avez déjà des idées pour le troisième épisode ?
Pour le moment c'est en cours de réflexion. On commence à avoir les idées musicales, mais on n'a pas encore tout défini. On sait qu'il y aura encore “Mad Dog”.  Mais rien de très précis.

On peut bien parler d'épisodes ? Ça ne vous dérange pas ?
Non non. Ça correspond bien. C'est totalement dans la mouvance d'une série. C'est totalement ça.

Lors de notre dernière interview, à la question de décrire le groupe en trois mots, tu m'avais répondu "Énergie, persévérance et plaisir" ainsi que "Amour, Gloire et Beauté", mais on n'en parle pas. Vous resteriez sur cette description maintenant ?
Je ne me rappelais pas de ça (rires). Sinon l'énergie oui, c'est toujours bien présent. Persévérance, voire détermination qui correspondent aux thèmes de l'album : ne jamais renoncer, se relever … Et plaisir bien sûr, qui est la base de la musique et ce pourquoi on a monté ce projet.

Dernière question rituelle : quel est le dernier morceau ou dernier album que tu as écouté ?
Alors j'écoute vraiment de tout. Le dernier album de Dua Lipa, « Future Nostalgia ». Totalement pop. Et son album est plutôt sympa. Mais je n'ai pas de limites en termes de style musical, j'écoute de tout.

Merci beaucoup.
Merci à toi également.

Propos recueillis par Yann Charles