Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 03 juillet 2020
La rumeur
(Odeva Publishing
– 2020)
Durée
47’15 – 11 Titres
http://www.nadamas.fr
Ils se sont fait connaître grâce à deux
albums dans lesquels ils ont mis en valeur le raggamusette, un
mélange astucieux fait de reggae et de valse mais aussi de
rock et de musique manouche, mais c’est cette fois avec une
dimension plus proche du klezmer, de la salsa et du ska que Nadamas
aborde un troisième opus qui tire profit de toutes les
expériences acquises par le sextet à la
scène. Festive mais consciente, toujours un tantinet
décalée, la musique de Nadamas est un
véritable boulevard sur lequel Franck Frechin au chant et
aux guitares, Yvette Kilmister à
l’accordéon, Emmanuel Jeannin à la
basse, Elvis Chedal Anglay à la batterie, Camille Roy
à la trompette et Charles Lavrut au saxophone roulent
à pleine vitesse pour le plus grand bonheur de fans qui
n’en finissent plus de répondre à
l’invitation du groupe et d’accourir vers lui.
Superbement équilibré, produit avec un soin tout
particulier et finement ciselé non seulement au niveau des
textes mais aussi des arrangements, l’ouvrage force le
respect et invite le chaland à colporter cette «
Rumeur » qui devrait permettre à Nadamas de
connaitre encore plus de succès dans les semaines et dans
les mois à venir grâce à des hymnes en
puissance comme « La vie », « Thereza
», « Franch’ County »,
« Le petit poison » ou encore « Les
pétasses », des compositions qui installent le
groupe parmi les tous meilleurs d’une scène sur
laquelle on pourrait légitimement rencontrer Java, Marcel
& Son Orchestre, Les Têtes Raides, Les Hurlements
D’Léo, Les Ogres De Barback, La Rue Ketanou et
quelques autres encore. En trois quarts d’heure
d’une musique à la fois populaire, riche et
sincère, le sextet de Besançon impose son style
et compte bien le faire savoir, quitte à devoir en passer
par un « Ruskof » et à devoir manier le
Franglais ou même à regarder vers le hip hop avec
« Y’a urgence » pour mieux le faire
entendre au monde entier. Il ne reste plus à « La
rumeur » qu’à se répandre
!
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