|
Accueil MANU LANVIN & THE DEVIL BLUES à TOURVILLE LA RIVIERE (76)
|
|
|
|
|
MANU LANVIN & THE DEVIL BLUES à TOURVILLE LA RIVIERE (76)
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 29 juin 2020
DRIVE-IN
ROCK’N’ROLL SHOW
HOT SLAP – MANU
LANVIN & THE DEVIL BLUES
CENTRE COMMERCIAL
– TOURVILLE LA RIVIERE (76)
Le 28 juin 2020
https://www.facebook.com/HotSlap/
http://www.manulanvin.com/
http://www.latraverse.org/
C’est un événement exceptionnel qui
nous attend aujourd’hui avec la reprise des concerts
préparée par l’équipe de La
Traverse à Cléon … Pour
l’heure, pas question de remettre du public dans la salle,
mais c’est trop en demander pour ces véritables
passionnés qui se devaient de faire quelque chose pour
remettre non seulement les artistes mais aussi les techniciens au
travail. Si un premier concert « drive in » a
déjà été
organisé en période post-Covid du
côté d’Albi, nos amis Normands ont
décidé de mettre les petits plats dans les grands
avec non seulement deux groupes, des écrans
géants et une fréquence radio
dédiée, mais aussi avec des food truck et des
commandes servies directement à la voiture par de jeunes
femmes en roller. C’est l’Amérique des
années 50 qui s’invite au bord de
l’autoroute A13 et c’est assez surprenant quand on
arrive sur le site à plus de quatre heures du
début des festivités
…
En effet, il ne fallait pas louper l’arrivée des
groupes et les balances car l’ambiance est chaude, festive,
joyeuse … Côté technique, on ressort le
matériel, on reprend ses marques, côté
artistes c’est un peu la même chose, la vie reprend
ses droits, certes différemment, mais quand même.
On se retrouve, on récupère les automatismes, on
s’assied ensemble autour d’une table pour le
briefing d’avant concert et surtout on remet les amplis en
marche, même si pour certains c’est un peu
difficile avec les lampes restées inactives un trop long
moment … Le soleil est au rendez-vous, le vent aussi, ce qui
donne une impression de fraîcheur franchement pas
désagréable. Manu Lanvin finit tranquillement ses
balances, nous claque trois ou quatre titres pour nous montrer
qu’il a envie d’en découdre ce soir
… Les Hot Slap s’installent à leur
tour, se règlent, nous offrent quelques titres eux aussi.
Devant la scène, on retrouve les amis. Ne nous voilons pas
la face, pour nous aussi ça fait un bien fou, et
déjà les premières voitures arrivent,
placées soigneusement sur le parking par
l’organisation. On y voit même quelques
modèles de collection …
Le temps pour Paul Moulènes de nous présenter la
soirée et c’est parti avec Hot Slap donc, qui va
nous offrir une cinquantaine de minutes faite de compositions mais
aussi de reprises des grands standards du rock et du rockabilly.
Portées par la contrebasse de
l’intrépide Didier et la batterie
métronomique de Francky, la guitare et la voix de Martin
vont très vite mettre le public dans l’ambiance et
dès la fin du premier morceau, tout le monde se met
à klaxonner. C’est le moment qu’il ne
fallait surtout pas manquer car pour les artistes,
c’était la grande inconnue, quel effet cette
réaction allait-elle avoir sur eux ?
Les trois regards se croisent, l’émotion est
palpable et ça repart de plus belle avec un groupe qui
n’en finit plus de se faire plaisir et de partager avec
l’assistance, chacun ayant à cœur de se
tenir debout devant sa voiture, souvent avec un masque puisque la
région compte encore quelques foyers actifs. Martin
n’y tient plus et part jouer au milieu des
véhicules, s’offre un bain de foule en mode
distanciation physique et retourne sur la scène pour finir
un show où auront plané les ombres
d’Eddie Cochran et de Bill Haley mais aussi celle des Stray
Cats. Tonnerre de klaxons, rappel bien mérité et
sourires de deux mètres de large sur le visage des musiciens
à la sortie de la scène … Si on est
loin des concerts d’avant la pandémie,
celui-là aura été une
expérience unique en son genre et aura revêtu la
plus grande importance pour les Hot Slap.
Le Devil Blues se met en marche tranquillement, une animation annonce
l’arrivée des musiciens en scène et
c’est très professionnellement que Manu Lanvin
s’installe, guitare en main, pour venir nous offrir le gros
show que ses fans attendent de lui. Le line up a un peu
bougé pendant la crise puisque c’est Guillaume que
l’on retrouve désormais à la batterie,
Nicolas conservant la basse et le Devil Blues se voyant, comme
c’est souvent le cas désormais,
complété par l’ami Bako aux harmonicas.
Là aussi la banane est d’une dimension incroyable
et quand bien même Nicolas a quelques soucis de retours, les
quatre compères se donnent à fond, Manu
commençant très vite à plaisanter sur
la situation qui est quand même un peu surprenante vue de la
scène, et sur les concerts de klaxons qui lui rappellent un
peu la Bastille ou l’Arc de Triomphe aux heures de pointe
…
Un premier grand tour sur le parking pour aller au contact
d’un public qui chante et qui danse et la folie remonte
encore d’un étage ! Manu en profite pour nous
poser quelques banderilles comme « Highway To Hell
» ou encore « Red House » et pour nous
balancer quelques grosses partie de guitare dont il a le secret. Le
spectacle lui a manqué et maintenant qu’il est sur
scène, il ne va pas se priver de tout donner, une envie
qu’il partage avec un groupe qui avance comme un seul homme
et qui enfonce toutes les portes sur son passage. Les titres
défilent à un rythme soutenu et ce «
Son Of The Blues » va nous emmener vers son vieux pote Calvin
Russell avec qui il a tant partagé en nous offrant un
splendide « Wild Wild West ». Manu redescend vers
son public et foule ce parking devenu salle pour une soirée,
nous envoie un énorme « Blues, Booze &
Rock’n’Roll » et termine son set par un
mystique « Je suis le diable ».
La messe et dite mais le public en redemande et ça klaxonne
à tout va. Manu plaisante, parle de « standing
klaxon ovation » et en profite pour en remettre une couche
avec encore un peu de Calvin, mais en solo cette fois, avant que le
Devil Blues le rejoigne pour un ultime « Shake It Lady
» qui finira de mettre tout le monde d’accord
… Les moteurs redémarrent et le parking se vide
tranquillement. Le ciel lâche quelques gouttes, un peu comme
s’il voulait signifier lui aussi qu’il a de la
peine que ce soit déjà fini … Il
était chouette ce concert « Drive In »,
et bien organisé en plus, et quand bien même ce
n’est pas la formule que l’on voudrait voir tous
les week-ends, on s’en referait bien un autre un de ces
jours, dans un an par exemple ! Un grand merci à
l’équipe de La Traverse qui prouve une fois de
plus qu’elle a un formidable talent !
Fred Delforge
– juin 2020
|
|
|
|