Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 20 juin 2020
The way it ends
(Sharptone Records
– 2020)
Durée
38’06 – 11 Titres
https://currentsofficial.com/
Dépositaires d’un metalcore qui aurait
baigné plus que de raison dans le death, Currents est devenu
la norme dans un genre extrême qui n’en finit plus
de se remettre en question et si le quintet du Connecticut continue de
mélanger les atmosphères les plus lourdes et les
mélodies les plus aériennes, c’est
aussi et surtout pour tirer son épingle du jeu en emmenant
son public vers des contrées rarement
défrichées, ou du moins pas avec autant de
maestria. En proposant une musique à la fois glaciale et
totalement dépressive, Brian Wille aux voix, Chris Wiseman
et Ryan Castaldi aux guitares, Christian Pulgarin à la basse
et Matt Young à la batterie visent ouvertement une
assistance qui avait déjà
été conquise par le premier effort du combo,
« The Place I Feel Safest », et par l’EP
totalement surprenant qui avait suivi, « I Let The Devil In
», mais n’en oublient pas pour autant de multiplier
leurs colorations et leurs ambiances pour mieux tenter
d’accroitre le cercle de leurs fans. C’est sans
doute pour cela que Currents multiplie les sujets de ses morceaux pour
appréhender des problématiques fortes comme le
changement climatique, la maltraitance animale, et nombre
d’autres encore qui viennent alimenter des titres en
béton armé comme « Never There
», « Poverty Of Self », « Let
Me Leave », « Second Skin » ou encore
« How I Fall Apart ». En une petite quarantaine de
minutes faites de creux et de bosses, de tsunamis et de mers
d’huile, les Américains font le grand tour de la
question et le font plutôt bien puisque « The Way
It Ends » parvient à tenir l’auditeur en
haleine, et c’est justement avec cet enchainement de breaks
et d’effets de manche qu’il gagne son pari. Si
l’ouvrage n’est pas à mettre entre
toutes les oreilles, on recommande quand même aux plus
ouverts de s’en offrir une écoute attentive car il
y a là matière à faire une belle
découverte !
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