Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 18 juin 2020
Du vent
(L’Autre
Distribution – 2020)
Durée
49’23 – 13 Titres
http://www.leonid.fr
Depuis ses origines en 2013 jusqu’à son second
album arrivé tout juste un mois avant
l’été, Léonid aura
donné un quart de millier de concerts, glané
quelques belles récompenses et aura surtout su
s’attirer la sympathie d’un public qui
n’en démord pas et qui suit le duo avec
assiduité. Pour Fabien Daïan, transfuge de
Sinsemilia, et son cousin Rémi D’Aversa, sur
scène depuis l’âge de neuf ans, rien
n’est plus beau que la chanson quand elle est
partagée avec des gens qui tapent dans leurs mains et qui
vous acclament, une bonne raison pour que les deux
multi-instrumentistes trimballent leur bazar dans les moindres recoins
de l’hexagone à la recherche de nouvelles planches
à fouler et de nouveaux fans à convaincre en leur
proposant un mélange de belles rimes et de
mélodies finaudes sur fond de technique mais aussi de
feeling et surtout d’énergie et d’ondes
positives. Six ans après un premier effort
éponyme qui avait eu de beaux retours de la part de la
presse musicale, Léonid revient avec un ouvrage totalement
détaché du poids de ses influences, un album qui
ne regarde plus vraiment vers les aînés de la
chanson française mais qui s’efforce au contraire
de façonner sur mesure un style propre, une
véritable Léonid touch qui colle parfaitement au
paysage et qui nous livre sur un plateau d’argent des
compositions à la fois torturées et sensibles,
des chansons pleines de belles choses comme « La
tâche d’encre », «
Ça va sans dire », « Le prince du RSA
», « Mon avis » ou encore «
Autrement dit » mais aussi le superbe duo avec Djazia Satour
sur « P’tite sœur », un
modèle du genre, et enfin deux reprises de toute
beauté avec « Oscar » de Renaud revu et
corrigé à la sauce Léonid et avec
« Le chiffon rouge » de Fugain proposé
avec classe et élégance. On y ajoute
l’excellent « Fumer tue » et
voilà un deuxième album qui fera
définitivement entrer Léonid dans la cour des
grands de la chanson française grâce à
une plume déliée, à un art de jouer
vraiment intéressant et à une attitude qui se
veut conviviale et rassurante. Bravo !
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