Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 17 juin 2020
La bulle époque
(Les Brakas –
InOuïe Distribution –
2020)
Durée
44’05 – 12 Titres
http://www.bazaretbemols.com
Ils se sont lancés à trois dans la chanson swing
en 2007, en rassemblant autour d’eux pas moins de huit
instruments, et c’est après avoir
été soutenus par Arte dans le cadre
d’un documentaire sur les musiciens du métro que
les Franciliens de Bazar & Bémols en sont
arrivés à donner pas moins de six centaines de
concerts en France bien entendu, mais aussi en Allemagne, en Belgique
et en Suisse. Quinze milliers de copies écoulées
de leurs deux précédents albums ont
forcément donné à Nine,
Raphaël et Chach' des envies de continuer dans la
même direction et c’est forts d’un
songwriting efficace et d’une énergie
communicative de les trois comparses reviennent avec un
troisième album plus accessible pour le grand public mais
toujours sans la moindre concession, un ouvrage qui va directement nous
entrainer aux quatre coins du monde et nous offrir des
sonorités venues des Caraïbes, des Balkans ou
encore d’Afrique au travers de titres où le jazz
manouche, le reggae, le jazz, la musique classique ou les musiques
capverdiennes s’invitent spontanément à
la table des festivités. Si le voyage est
omniprésent donc, les accents swing des premiers
ébats de Bazar & Bémols sont toujours
bien présents et d’une contrebasse à
une flute ou encore des cuivres jusqu’aux cordes,
c’est toute l’âme du groupe qui renait
avec « La bulle époque », dans une forme
plus ouverte certes, mais avec exactement le même moteur et
surtout avec la même essence. Des premières
mesures de « Silence » jusqu’aux ultimes
volutes de « Bouteille de fumées », on
en passera par des morceaux pleins de fougue comme « Monsieur
Mo », « Larmes rouges », «
Gosses du swing » ou « Poisson voyant »
mais aussi par un clin d’œil à Brassens
avec « Le Brouillard », autant de titres qui
affichent d’ores et déjà de belles
couleurs mais qui prendront encore plus de volume quand Bazar et
Bémols s’en ira les jouer à la
scène, son véritable terrain de
prédilection. La reprise des concerts n’en sera
que meilleure !
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