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BUTCHER & SZYSLAK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 03 juin 2020
 

Butcher & Szyslak
(Autoproduction – 2020)  
Durée 25’25 – 4 Titres

http://butcherszyslak.free.fr/

C’est durant l’été 2015 que le duo Butcher & Szyslak a commencé à répéter avec en tête l’idée de chanter le titre « Insane Asylum » de Willie Dixon que ce dernier interprétait avec Koko Taylor … Pour l’ex-chanteuse des Raiders et l’ancien chanteur de Donkey Saplot, le défi à relever était surtout de mettre leur musique sur ce titre, d’autant qu’à l’époque Moe The Butcher et Jean Szyslak étaient novices à la guitare et à la batterie, leur instruments respectifs. Et finalement, le duo se retrouvait sur scène un mois plus tard pour un premier concert sur fond d’accords ternaires … La mayonnaise prenant assez rapidement, Butcher & Szyslak enregistreront un premier EP en 2016 et y intégreront diverses influences venues du rock et du stoner rock, surtout pour ses aspects les plus lourds et les plus redondants, tout en inventant leurs propres structures musicales dans lesquelles ils n’hésitent pas à se désynchroniser pour mieux se retrouver à la fin du morceau. Ajoutez-y des titres qui ne manquent pas de sens, quand bien même ils arrivent en général au dépourvu et sans prévenir, et vous obtenez un groupe lucide et un tantinet engagé qui commence à tracer sa propre voie et qui confirme avec un second EP dans lequel il est question tour à tour des voisins vigilants, un phénomène qui devient exponentiel dans les villes et villages, des propos du Parti de la Loi Naturelle de Benoît Frappé, des majorettes de Lampaul-Guimillau qui tentent de redonner un peu de vie à leur territoire et enfin du premier festival de rock balancing en Baie de Morlaix, une discipline qui tend à faire tenir les pierres en équilibre. Lourde et saturée, empreinte à la fois de blues primitif et de stoner, la musique des Bretons est un véritable bouillon de culture dans lequel il fait bon se perdre, non seulement pour mieux profiter de la dualité des voix mais aussi pour se prendre de plein fouet ces riffs assassins et ces avalanches de percussions qui se perdent et se retrouvent à l’infini, un peu comme si chacun empruntait sa propre voie pour arriver à un but commun. De « Lock Your Door » à « Majorettes Of Hope » et de « Seven Thousand Yogi Masters » à « Rock Balancing », il y a autant de bonnes raisons pour succomber à l’appel de ces deux musiciens atypiques et à leurs créations qui ne le sont pas moins. Et les plus patients trouveront même un morceau caché en bout de piste …