|
|
|
|
|
Ecrit par Yann Charles |
|
|
lundi, 01 juin 2020
ONE
LIFE ALL-IN
https://www.facebook.com/onelifeallin
Une belle rencontre téléphonique avec Kevin, le
batteur du groupe lyonnais One Life All-In qui nous parle de leur
dernier et excellent EP « Letter Of Forgiveness ».
Un pur produit punk hardcore. Le groupe qui a la
particularité d'avoir son chanteur, Don Foose, qui vit
à Cleveland. Donc pas toujours évident de
s'organiser. Kevin nous explique tout ça.
Salut Kevin. Peux-tu nous
présenter le groupe et déjà pour quoi
ce nom de One Life All-In ?
Salut. Le groupe a été créé
en 2016 par Franck, le bassiste. Il a ensuite contacté Clem,
le guitariste, avec qui il jouait dans Seekers Of The Truth, un groupe
de hardcore. Ils ont ouvert pour les Spudmonsters en 2015 et ils ont
adoré le chant du chanteur Don Foose. Et Franck a
proposé à Don de rejoindre le groupe et il a dit
oui malgré la distance puisqu'il est de
Cleveland. Par la suite ils m'ont
contacté pour être leur batteur. Quant au nom du
groupe, initialement Franck voulait l'appeler One Life One Chance. Mais
c'était le titre d'un morceau de H20. Donc Don a
proposé One Life All-In qui finalement correspond bien au
groupe.
Ça allait
être ma seconde question justement cette rencontre avec Don
Foose car Lyon et Cleveland c'est pas la banlieue ?
(Rires).
Oui, il n'y a pas le TER. Ils s'étaient
rencontrés avec Franck car Don avait
déjà fait un guest avec Seekers Of The Truth, et
ils ont gardé le contact tout simplement. Pour
être honnête je ne le connaissais pas, ni son
groupe. On s'est rencontré au moment de l'enregistrement du
premier EP et le courant est super bien passé.
Avant de parler de
« Letter Of Forgiveness », votre nouvel EP, comment
définissez-vous votre musique ? Hardcore certes, mais pas
que ?
Je dirais punk hardcore, esprit ouvert. En fait on ne tient pas compte
des codes du hardcore on va dire. On ne se la joue pas top guy super
sérieux. On fait surtout ce qu'on aime en prenant des
ingrédients ici et là des différents
styles de musiques que l'on écoute. Autres que punk et
hardcore. Sachant que l'on a tous un parcours différent,
cela donne un mélange qui donne ce résultat.
C'est ça.
C'est brut, agressif, mais marqué de passages plus rock
metal que Punk. Je pense à « Sacred Heart
» par exemple. C'est pour essayer de vous
démarquez de la tendance pur hardcore ?
Ce n'est pas un souhait en soi de se démarquer de ce qui se
fait en ce moment, c'est surtout faire ce que le groupe a envie. C'est
sûr aussi que l'on n'a pas envie de rentrer dans des cases.
Pour ce qui est de « Sacred Heart », c'est un
morceau qui est plus lent que les autres. Et vu que c'est un EP avec
six titres, on voulait que chaque titre ait une identité
propre. Ce morceau lent amène une respiration dans cet EP.
Pourquoi un EP et pas un
album ? Pas mal de groupes font désormais des EP et un
second dans la foulée, c'est pour toujours avoir une
actualité ?
C'est plus simple en fait de fonctionner EP par EP. C'est plus
compliqué à mettre en place les albums pour nous
avec la distance qu'il y a entre Don et les autres membres du groupe.
Et chacun a une activité à
côté. Les trois autres ont un boulot. Moi je vis
de la musique. Niveau emploi du temps, c'est plus simple à
mettre en place. On n'est pas un groupe qui
répète. C'est Clem et Franck qui composent la
musique sur leurs ordinateurs, et le temps de transmettre et les va et
vient entre les mails font que ça prend du temps. Donc pour
un album ce serait encore plus long.
J'allais justement te
demander comment vous travaillez pour vos albums ?
Musicalement, Franck et Clem font tous les morceaux à 95% et
Don écrit les paroles. Il a carte blanche sur les paroles et
les thèmes qu'il veut aborder. Il peut intervenir aussi sur
les placements. Quant à moi, j'apporte ma touche sur les
structures. Quand ils composent, ils mettent une batterie basique, donc
j'apporte ma touche de batteur.
Quels thèmes
vous abordez sur « Letter Of Forgiveness » ?
C'est Don qui veut délivrer le message de toujours avoir une
attitude positive face à tous les problèmes que
l'on peut avoir dans notre vie quotidienne.
A la
différence de pas mal de nouveaux albums, celui-ci est plein
d'énergie, et d'optimisme ?
Oui, oui. On n'a surtout pas envie de faire de la musique pour se
pendre tu vois (Rires).
On a plutôt envie de faire ça pour le fun. C'est
ce message d'optimisme qu'on veut faire passer.
On sent diverses influences
musicales, quelles sont-elles ?
Tout le monde écoute des trucs différents. Don
écoute du hardcore c'est sûr, mais aussi pas mal
de rock américain. Franck est très punk hardcore,
mais très ouvert. Clem et moi, on a plus d'influences metal
de par nos parcours. Notre musique est vraiment un mélange
d'influences de tout le monde.
On retrouve une reprise
de The Cult, « 83rd Dream », c'est pour le plaisir ?
C'est Don justement qui est fan de The Cult. Nous on ne les connaissait
que de nom. On était un peu réticent à
la base. Après on s'est dit que quitte à le
faire, autant qu'on l'adapte et non pas faire juste une reprise du
morceau toute simple. Ça n'aurait pas du tout
collé si on ne l'avait pas faite à notre sauce.
Au final, le résultat nous a plu donc on l'a
gardée. On ne savait pas si elle serait sur l'EP, mais
finalement, elle y est et elle a bien sa place.
L'album a
été composé pour la scène,
si on prend « Hey Man! », c'est du pur morceau de
scène ?
Oui, oui. De toute façon c'est une musique qui est faite
pour la scène. Le punk hardcore c'est vraiment fait pour
être vivant, pour que les gens pogotent et bougent.
Malheureusement, pour le
moment, vous ne pouvez pas le défendre sur
scène. Du coup, vous allez composer d'autres
morceaux pour les inclure et sortir un album avec ces titres
là, ou carrément composer un autre album ?
Il y a déjà 7 autres morceaux qui ont
été composés. A la base on voulait
enregistrer en fin d'année un album complet, mais
malheureusement avec la situation actuelle, on ne sait pas trop ce
qu'il va en être. On ne sait pas si on pourra voyager hors de
France, ni même si Don pourra venir en France. C'est le flou
intégral par rapport à ça.
Par contre tu confirmes
que vous travaillez bien à d'autres morceaux ?
Oui, oui. Clem ne chôme pas. Il a déjà
composé sept nouveaux morceaux.
Vous avez
partagé la scène avec les monstrueux Sick Of It
All, comment ça s'est passé, et quelles
expériences vous en avez tiré ?
C'était sympa car en plus c'était à
Lyon, la ville où on habite. On les avait
déjà croisés. C'est sympa, ce sont un
peu les papas du punk hardcore. C'était la
dernière date d'une petite tournée, et finir
là-dessus, et à Lyon, avec les copains,
c'était vraiment excellent. Et puis Sick Of, c'est un des
groupes qui nous inspirent tous. Dans leur musique, ils sont
très variés aussi en gardant quand même
cette ligne punk hardcore et nous, on se retrouve parfaitement
là-dedans.
On peut parler de la
pochette. Une couronne de couleurs vives sur une princesse triste ? On
dirait aussi une carte à jouer ?
C'est Dave Quiggle, un ami de Don qui l'a faite. Il a
déjà fait pas mal d'affiches de concerts pour les
Foo Fighters ou Queens Of The Stone Age par exemple. Et Don nous a dit
qu'il avait une idée pour la pochette, qu'il l'avait
donnée à son pote Dave et quand nous avons vu le
résultat tout le monde a dit "On garde ça pour la
pochette". Après c'est surtout visuel car il n'y a pas
vraiment de rapport avec la musique. C'est uniquement
esthétique.
On aborde les
dernières questions. Est-ce que tu peux définir
le groupe en deux ou trois mots ?
Alors je dirais : Ouvert (d'esprit). Optimisme. Fun.
Dernière
question rituelle : quel est le dernier morceau ou dernier album que tu
as écouté ?
Actuellement, je me refais les vieux Testament. Donc rien à
voir avec notre musique, mais ce matin, j'ai eu envie de ça.
Testament.
Merci beaucoup Kevin. Et
j'espère à bientôt sur une
scène.
Merci à toi. C'était cool.
Propos recueillis par
Yann Charles
|
|
|
|