Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 01 mai 2020
Lucifer is a flower
(LO Recordings
– 2020)
Durée
40’17 – 8 Titres
https://www.facebook.com/blackdevildiscoclub/
S’il a pris part à quelques groupes de pop durant
les sixties, Bernard Fèvre s’est très
vite tourné vers la musique électronique et est
devenu Black Devil en 1978 pour la sortie de son tout premier chef
d’œuvre, « Black Devil Disco Club
», qui fera de lui un des pionniers de la disco.
Réédité en 2004, l’album
mais aussi son créateur étaient
déjà revenus sur le devant de la scène
en 1999 grâce aux Chemical Brothers qui avaient
samplé un de ses titres. Egalement connu pour son album
« Strange World Of Bernard Fèvre », ce
touche à tout de génie revient cette
année et pour la toute dernière fois avec le
projet Black Devil Disco Club pour nous présenter un album
épitaphe, « Lucifer Is A Flower »,
ouvrage dans lequel on trouve une multitude de sons et
d’intonations qui raviront les amateurs d’electro.
Proposé au format numérique mais aussi et surtout
dans un package vinyle en édition limitée,
l’ouvrage se présente comme un grand bain
tourbillonnant dans lequel se perdre est assez aisé, le plus
compliqué étant sans doute d’en
ressortir indemne, c’est-à-dire sans
être marqué par ces beats improbables
assénés avec un mélange de vigueur et
de détermination pour que des créations comme
« Sweet Sins », « Synth Is Not Love
», « Caresse Un Opossum » ou encore
« Devil Charmed » deviennent intrigantes,
mystérieuses et même attirantes, un peu
à la manière du chant des sirènes
… Enigmatique et inspirant, surprenant parfois, quand la
voix se mêle aux sons par exemple, « Lucifer Is A
Flower » sera porté par un single
fédérateur, « Six Six Sex »,
et prendra son véritable envol à partir du 12
juin, avec un petit mois de retard sur la date prévue
à l’origine. C’est ce que l’on
appelle reculer pour mieux sauter … Difficile de tirer sa
révérence de plus belle manière
qu’avec un album de ce calibre !
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