Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 28 avril 2020
Walkin’ the
blues
(Autoproduction
– 2019)
Durée
28’28 – 7 Titres
https://www.federicoluiumusic.com/
C’est sans doute l’amour que portait son
père au blues et à la country qui a conduit
Federico Luiu à se pencher sur des artistes comme Muddy
Waters, Johnny Winter, Stevie Ray Vaughan, Albert King, B.B. King ou
Albert Collins alors qu’il n’avait que treize ans,
les longues heures passées à étudier
et à pratiquer la guitare ayant finalement
été payantes puisque le musicien s’est
produit copieusement sur les scènes de Sardaigne et plus
largement d’Italie avant de partir s’installer au
Canada en 2012. Rapidement intégré à
la scène locale de Toronto, Federico Luiu a
contribué à la création du quartet
Sons Of Rhythm avec lequel il s’est produit jusque sur les
planches du Festival de Jazz de Montréal et après
avoir décidé de se consacrer à une
carrière solo à partir de 2019, il nous
dévoilait à l’automne dernier
« Walkin’ The Blues », un ouvrage de sept
titres sur lequel il a invité des musiciens comme Alexis
Baro, Anthony Brancati, Joey Landreth, Matt Schofield, Alison Young et
bien d'autres encore. Concentré de blues, de rock, de jazz
et de country, l’ouvrage nous présente un artiste
virtuose de la guitare bien entendu, mais aussi un brillant arrangeur
qui se lance corps et âme dans un exercice pas toujours
évident puisque l’étendue des registres
qu’il visite est particulièrement vaste.
Saupoudrée de cuivres, gorgée de notes
à la fois habiles et subtiles, la rondelle va nous entrainer
dans une sorte de course poursuite après le feeling et la
virtuosité, des titres comme « You Don't Love Me
», « All I Wanna Do, Is Play Them Blues
», « She's Gone », « Otto
» ou encore « Like A Woman »
réussissant à capter l’attention des
auditeurs grâce non seulement à une technique
parfaite mais aussi et surtout grâce à une
spontanéité qui force le respect. Une belle
entrée en matière pour Federico Luiu, un artiste
qui ne sera pas bien long à percer sur la scène
internationale !
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