Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 26 avril 2020
The dust of our dreams
(Lilian Prod –
L’Autre Distribution – 2020)
Durée
39’26 – 7 Titres
http://www.bärlin.eu/
Ils sont trois et se sont associés an 2007 autour
d’une attirance commune pour des formations comme Morphine,
Nick Cave, Tom Waits, Sixteen Horsepower et autres Joy Division pour
développer leur propre musique qui en appelle autant au
low-rock qu’au jazz, une musique originale et sans concession
qu’ils portent depuis la création de leurs
premiers morceaux. Dès les premières
scènes en 2010 et jusqu’à un premier
album en 2012, Bärlin se fera remarquer pour sa
singularité et pour ses aptitudes naturelles à
associer la clarinette et une section rythmique traditionnelle
à un chant qui semble totalement habité, et ce
n’est rien de le dire. Un deuxième album
publié en 2015 confirmera sans mal tout le potentiel de
Clément Barbier au chant et à la clarinette,
Laurent Macaigne à la basse et Simon Thomy à la
batterie et c’est un peu partout en Europe que le trio
s’en ira se produire avant de rejoindre le studio en 2018
pour y mettre en boite seize titres qui seront
présentés sous la forme d’un diptyque
dont « The Dust Of Our Dreams » est la
première partie. Travaillées avec un soin tout
particulier, les sept compositions dévoilées ici
sont une sorte de grand pas en avant dans l’histoire de
Bärlin, le trio lillois s’étant
essayé à de nouvelles orchestrations, se laissant
entrainer par de nouvelles influences comme Swans ou encore
Tindersticks qui viennent à leur manière
bousculer les habitudes du groupe et le sortir un peu de sa zone de
confort pour lui permettre de laisser libre cours à son
imagination. On s’affranchira donc de toute
considération de genre ou d’étiquette
pour mieux plonger en bonne compagnie dans des « Pagan
Rituals », « The Feast », «
Emerald Sky » ou « Opium Fields » qui
nous emmènent très loin au-delà du
réel et même de l’inconscient.
L’enregistrement confié à Gautier
Dupont a réussi à capturer chaque note, chaque
harmonie et chaque dissonance et la réalisation
assurée par Ludovic Tartavel et Benjamin Joubert
finit de donner à « The Dust Of Our Dreams
» ce petit cachet intemporel, quasiment lunaire, qui
contribue largement à faire de l’ouvrage une
très grande réussite. Déjà
dans les bacs !
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