Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 24 avril 2020
Fine & dandy
(Octopus –
2020)
Durée
40’01 – 11 Titres
https://www.arrogant-criminals.com/
Une dizaine d’années après sa
création à Paris, Arrogant Criminals persiste et
signe dans sa volonté de redorer le blason de la mouvance
indie venue des scènes de Sheffield et de New York et le
fait avec un premier album, « Fine & Dandy
», sorti pour la Saint Valentin. Remarqué avec un
titre qui s’est retrouvé sur toutes les
télés du monde pour avoir servi de
générique aux Daltons dans leur version dessin
animé, les quatre musiciens se sont retrouvés
à jouer jusqu’au Japon avant même
d’avoir sorti leur premier EP en 2013. Que ce soit en France,
en Angleterre ou aux Etats Unis, l’engouement ne retombera
pas mais un coup du sort contraindra Arrogant Criminals à
devoir renoncer à la sortie de leur album en 2014, le groupe
ayant vu ses enregistrements détruits lors du braquage du
Studio Octopus. C’est donc un second EP qui verra le jour en
2017, histoire de nous faire patienter jusqu’à
cette année où Simon aux guitares et au chant,
Romain aux claviers, Mitch à la basse et au chant et
Clément à la batterie passent enfin le cap du
premier album dans lequel on remarque un nombre incroyable
d’influences parmi lesquelles les Beatles bien entendu, mais
aussi les Strokes ou encore Frantz Ferdinand. Très fortement
teinté du son et du style des années 60 et 70,
« Fine & Dandy »
n’hésite pas à taper dans le
psychédélique et dans le vintage pour nous
proposer une mixture plutôt complète dans laquelle
on se laissera prendre au piège grâce à
des titres comme « I’m A Fool For You »,
« Saying Goodbye », « La
tempête », « Time Traveler » ou
encore « Fallin’ » mais aussi «
I Wanna Be Your Man », le titre choisi comme premier single
et décliné également en clip.
Très inventifs voire même un peu barrés
non seulement sur les compositions mais aussi et surtout sur des
arrangements à laisser les plus blasés sur le
cul, les quatre Arrogant Criminals placent la barre très
haute avec un album qu’il aura fallu certes attendre dix ans,
mais quel album !
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