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CIE GUILLAUME LOPEZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 avril 2020
 

Anda-Lutz
(L’Autre Distribution – 2020)  
Durée 49’38 – 15 Titres

http://www.guillaume-lopez.fr

Toulousain de naissance, Guillaume Lopez a toujours eu à cœur d’incorporer à chacune de ses créations l’Espagne de ses ancêtres mais aussi ses racines françaises avec d’une part la langue d’oc et de l’autre la poésie de son enfance. A la fois flûtiste et chanteur, l’artiste a toujours cherché à créer des passerelles entre les différentes musiques du monde et c’est cette fois avec un nouveau projet initié au Maroc qu’il nous présente, une création imaginée avec l’accordéoniste Thierry Roques et le percussionniste Saïd el Maloumi. Rejoints par le trompettiste Nicolas Gardel, les trois complices unissent cette fois la Ville Rose, Granada et Agadir dans un premier recueil baptisé « Anda-Lutz » qui trouve un parfait équilibre entre les musiques du monde et le jazz, le tout avec un petit cachet luxueux qui sied bien à cette musique proposée en quatre langues, Français, Arabe, Espagnol et Occitan. C’est donc une parfaite osmose que trouvent les quatre artistes grâce à une fusion qui, si elle n’est pas totalement contre nature compte tenu de la proximité culturelle des divers protagonistes, n’en reste pas moins osée et ambitieuse. Fort heureusement les rythmes se marient avec une certaine aisance et c’est un véritable bouillon de culture que nous propose la Cie Guillaume Lopez avec des titres à la fois complexes et naturels, des morceaux qui en appellent régulièrement à la spontanéité et aux improvisations pour devenir au bout du compte des tranches de vie, des morceaux d’histoire comme « Su Memoria, Su Destino », « El Olivo Del Abuelo », « Sense Tu – Revolum De Posca », « Douceur pour 2 R », « Ostal Blanc » ou encore « Jamei Jo Non Veirèi ». Quelque part entre le réel et l’imaginaire, entre l’humain et le sacré, « Anda-Lutz » nous emmène dans une création tentaculaire, un séisme musical qui a pour épicentre Granada et qui fait tout son possible pour nous y ramener à chaque fois. Au milieu de toutes ces belles choses, il y a la Méditerranée qui rend cette œuvre andalouse encore un peu plus attachante … A découvrir à partir du 24 avril !