Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 13 avril 2020
Lessons learned
(Blind Raccoon
– 2020)
Durée
42’03 – 11 Titres
https://www.facebook.com/jimgustinandtruthjones/
Demi-finalistes du dernier International Blues Challenge à
Memphis, Jim Gustin et Truth Jones ont la particularité
d’avoir deux voix aussi différentes que
complémentaires et si le premier se concentre
également sur ses guitares, c’est
accompagnés par un solide band où l’on
remarque Steve Alterman aux claviers, Scott Duncan à la
basse, Chuck Strong à la batterie et Lawrence Tamez au
saxophone que les deux complices viennent nous présenter un
nouvel album sur lequel ils se sont même offerts quelques
invités. Habitué des grands festivals
étasuniens, le groupe de Santa Clarita, Californie, a
joué avec des pointures comme Tommy Castro, The Fabulous
Thunderbirds, Chris Duarte, Coco Montoya ou encore John Nemeth et
c’est un effort totalement débridé
qu’il nous présente avec « Lessons
Learned », une galette qui passe des blues tirés
à quatre épingles à d’autres
plus calmes et tracés au cordeau ou encore des ballades
jazzy à souhait aux morceaux pleins de swing et de groove,
le tout avec un naturel épatant qui fait plaisir
à voir, mais aussi à entendre. Si le chant de Jim
Gustin se montre capable de partir dans différentes
directions, des plus subtiles aux plus rugueuses, celui de Truth Jones
se révèle d’une
régularité plus flagrante, quand bien
même la vocaliste se plait à moduler sa voix pour
mieux coller à des morceaux pas toujours
forcément adaptés à sa couleur
dominante. On suivra sans hésitation ceux qui sont en train
de devenir la nouvelle référence sur la
scène blues du Sud de la Californie dans des
pièces irrésistibles comme «
I’d Been Drinking », « When This Ship
Sails », « All You Ever Bring Me Is The Blues
», « Never Too Big For The Blues » ou
encore ce splendide « My Love Is True » et ses
emprunts flagrants au thème du très
célèbre « Summertime » de
Gershwin et on applaudira sans aucune retenue un album très
réussi proposé par un groupe qui a
réussi à repousser les frontières du
blues encore un peu plus loin. Il fallait oser le faire !
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