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Ecrit par Yann Charles |
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samedi, 28 mars 2020
DEATHAWAITS
https://www.facebook.com/deathawaitsband/
Retour sur une rencontre sympa avec Tommy, batteur du groupe
Deathawaits, qui nous parle du groupe et de son dernier album,
« Rapture Smites ». C'était au Black Dog
à Paris.
Salut Tommy, peux-tu nous
présenter le groupe ?
Salut. Deathawaits est une formation de death trash de la
région Rhône Alpes qui a été
créée en 2002. Pour ma part j'ai rejoint le
groupe en 2017. Donc je ne pourrais pas trop te parler des
débuts du groupe. Et on défend notre
quatrième album.
Comment tu peux
définir le groupe musicalement car on trouve un peu de tout
comme description : death, trash, hardcore....
Chacun son interprétation effectivement. On rejoint un peu
les canons du death metal et du trash en essayant d'incorporer quelques
éléments hardcore, surtout sur le dernier album.
Une sorte d'hybride trash death.
Dès le
début de l'album, gros son, grosse rythmique, vous donnez le
ton d'entrée ?
C'est ça. On est sur une esthétique assez
agressive dès le départ. Même si on a
la volonté d'apporter des éléments
plus variés et plus riches et plus mélodiques et
techniques au fur et à mesure qu'on avance dans cet album.
Vous avez
évolué au niveau de votre son et votre approche
car on ne retrouve pas ça sur vos
précédents opus ?
A l'origine, c'était plus une formation de death metal
classique, très rentre dedans. Et c'est avec
l'arrivée de Jordan à la guitare en 2014 qu'on a
commencé à aller dans cette mouvance. Et
ça correspond à la direction musicale du groupe
aujourd'hui.
Par rapport à
vos albums précédents c'est une
évolution du groupe ou un changement ?
Une évolution je dirais. Ça reste toujours la
même écriture et la même patte avec de
la guitare, des riffs et une batterie qui tabasse et un chant
très rentre dedans.
Beaucoup de variations de
rythmes au sein même des chansons, avec des gros riffs de
guitares qui partent sans trop être attendus, c'est une
signature musicale ?
Oui oui. Il faudrait plus voir avec Jordan pour les compositions, mais
c'est ce qu'on voulait faire. Il peut y avoir beaucoup de ruptures et
c'est la richesse du death. Ça permet d'accrocher le public
de musiciens, mais également non musiciens avec ces cassures
rythmiques qui surprennent, oui.
En parlant guitares,
beaucoup de death forcément, mais également un
peu de prog, néo-classique aussi ?
Ça fait effectivement partie de nos influences. On parle de
groupes comme Decapitated, The Black Dalhia Murder ou Dying Fetus.
C'est ce style là, d'une musique assez violente mais
travaillée avec des envolées de guitares, des
harmonies mélodiques et des ambiances parfois un peu plus
prog.
Mais on rassure les gens,
ça reste du brutal ?
Oui oui. Que le fan de guitares soit averti, il aura son lot de
brutalité ! (Rires)
Vous composez comment ?
Vous vous retrouvez souvent, vous travaillez seuls ?
On se retrouve assez peu. C'est album a été en
grande partie écrit par notre guitariste Jordan en
concertation avec les autres musiciens bien sûr. Chacun
apporte un peu mais c'est principalement lui qui s'en charge. Il nous
soumet des propositions auxquelles on essaie d'apporter notre patte,
notre interprétation.
Mais vous arrivez quand
même à vous retrouver ?
On essaie de se retrouver dans des résidences de travail
plus intense mais on ne se voit pas
régulièrement. Moi je suis en région
parisienne, d'autres en Rhône Alpes, donc ce n'est pas
évident de se retrouver souvent. Ça compromet des
répétitions régulières.
C'est
l'expérience des tournées qui vous a fait vous
orienter vers ce son ?
Pas spécialement non. C'est plutôt
l'émergence du death moderne tel qu'on le connaît
aujourd'hui qui a été
réinventé et retravaillé et qui nous
influence sur notre écriture. On a
évolué avec notre temps et on est ravi de pouvoir
proposer aujourd'hui une musique qui colle avec les carcans du genre si
j'ose dire.
L'album a
été composé pour la scène ?
Ce n'était pas son objectif premier même si on
retrouve des titres accrocheurs et rentre dedans. En tous cas
l'intention d'écriture n'était pas de faire des
morceaux live. Même si c'est vrai qu'on a de bons retours sur
certains morceaux qui sont particulièrement efficaces sur
scène, notamment « Loot Thy Neighbour »,
le single qu'on prend plaisir à défendre sur
scène.
Sur scène, on
ne retrouvera que cet album ou bien vous avez des incontournables ?
Principalement cet album forcément, mais on essaiera de
panacher avec nos albums précédents pour que le
public s'y retrouve. Et que ceux qui nous suivent depuis longtemps
aient leur petit moment à eux !
Quel est ou quels sont
les thèmes de l'album ?
Tout s'oriente autour d'une interprétation contemporaine des
« Guerriers de l'Apocalypse ». Un sujet qui a
déjà été largement
traité dans le metal. On a décidé de
coller à chacun des cavaliers un fléau des temps
modernes. Donc beaucoup d'enjeux contemporains comme le capitalisme, la
guerre, la catastrophe écologique, l'avènement
des nouvelles technologies, la mort de la pensée. C'est
assez pessimiste, sombre, mais ça colle avec
l'esthétique de notre musique.
Toujours beaucoup de
recherche pour vos couvertures d'album ?
Effectivement. L'artiste qui a réalisé la
dernière s'appelle Stan Decker. Il est basé sur
Clermont Ferrand et qui fait un super travail. On apprécie
beaucoup cette cover qui correspond parfaitement à ce qu'on
recherchait. Elle colle particulièrement bien à
l'album.
Tu pourrais
définir le groupe en deux ou trois mots ?
Amitié. Car à l'origine c'est le projet d'une
bande de potes. Sauvage. Ambition.
Dernière
question : quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as
écouté ?
Dernier album. C'est l'album « Punir » du groupe
français Fange. Une sorte de death suédois dans
l'approche et dans l'écriture des riffs et c'est
très sludge, très sombre. J'aime beaucoup.
Merci
Merci à toi.
Propos recueillis par
Yann Charles
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