Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 30 mars 2020
Nomadic spirit
(At(h)ome –
2020)
Durée
36’25 – 11 Titres
http://www.lacaravanepasse.com/
C’est après avoir tourné pendant quatre
longues années et visité de nouveaux pays tels
que la Turquie, l’Egypte, La Corée, la Nouvelle
Calédonie ou encore le Japon que La Caravane Passe
s’est finalement remis à travailler pour proposer
au printemps un nouvel album, le sixième, un ouvrage dans
lequel chacun des membres aura le loisir de se servir des divers
instruments rapportés de différentes
contrées, des percussions bien entendu, mais aussi des
conques, des flûtes et même des cordes. Plus verts
et plus motivés que jamais, Toma Feterman au chant, guitares
et trompettes, Llugs aux cuivres, Zinzin aux saxophones, Ben Body
à la basse et Pat Gigon à la batterie ont une
fois encore fait le pari de nous emmener en voyage dans le Sud de
l’Europe et le Nord de l’Afrique, mais aussi dans
l’Est où ils trouvent de nombreuses influences, et
plus particulièrement dans les pays de
l’ex-Yougoslavie où ils puisent à leur
manière dans des sonorités
popularisées chez nous par Goran Bregovic et son Orchestre
des Mariages et des Enterrements. Mais plus encore, c’est en
mélangeant toutes ces couleurs avec des cotés
parigots, des accents venus du hip-hop et des musiques urbaines que La
Caravane Passe va nous présenter ses nouveaux titres en
Français, en Anglais, en Espagnol, en Catalan et
même dans d’autres langues, des morceaux pour
lesquels le groupe s’offrira quelques featurings comme Mehdi
Nassouli, Paloma Pradal ou encore Aalma Dili et où il mettra
énormément de lui-même pour en arriver
à faire de « Nomadic Spirit » une sorte
d’événement qui arrive quelques mois
après l’album posthume de Rachid Taha, que Toma a
produit et qui se répercute forcément un peu sur
le travail du groupe dans lequel les souvenirs du rockeur
maghrébin perdurent. Quelque part entre Zagreb et
l’Algérie mais aussi entre Paris et Barcelone,
« Nomadic Spirit » est un album sans
frontière, sans limite, un ouvrage dans lequel on
appréciera forcément des coups
d’éclat comme « J’bivouak
», « Maria Kalash », «
Tchatchatchatcher », « Requiem pour une vieille
branche » ou encore « Un petit tour ».
S’il faudra encore attendre jusqu’au 10 avril pour
trouver la galette dans les bacs, La Caravane Passe a d’ores
et déjà repris la route, sa véritable
raison d’être, et c’est au son de sa
« Valse manouche » que le groupe vous accueillera
pour une de ces soirées dont il a le secret … Et
à ce moment précis, les chiens n’auront
plus envie d’aboyer, mais alors plus du tout !
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