Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 27 mars 2020
Wild and free
(Gulf Coast Records
– 2020)
Durée
72’26 – 11 Titres
http://albertcastiglia.net/
Il est né à New York mais a grandi à
Miami et c’est dès l’adolescence
qu’Albert Castiglia s’est mis à la
guitare pour finalement devenir professionnel il y a trois
décennies, jouant les sidemen de luxe pour Junior Wells,
Sandra Hall, Pinetop Perkins, John Primer ou encore Eddy Clearwater
avant de se lancer dans une carrière personnelle
marquée par la sortie de son premier album solo en 2004.
Quinquagénaire depuis l’été
dernier, le guitariste virtuose se rappelle
régulièrement à ses fans en leur
offrant à intervalle régulier de nouveaux efforts
mais s’il y a quelque chose que les plus assidus attendaient
depuis longtemps, c’est bien un album live, souhait
aujourd’hui exaucé avec la sortie de «
Wild And Free », une rondelle mise en boite au tout
début de l’année au Funky Biscuit
à Boca Raton, Floride. Proposant un blues très
actuel teinté des sonorités du Delta mais aussi
de celles de Chicago, le tout avec une patte très
personnelle, Albert Castiglia va réussir à
retranscrire sur cet enregistrement toute la chaleur et toute
l’énergie qui se dégage de chacune de
ses prestations en live et c’est bien entouré par
Justine Tompkins à la basse, Ephraim Lowell à la
batterie et Lewis Stephen au B3 et au piano qu’il va proposer
une musique qui réjouira certes les adeptes d’un
blues rock sans concession, mais aussi les puristes du blues qui se
régaleront d’un jeu racé et plein de
nuances. La Les Paul bien aiguisée et la voix solidement
accrochée, l’artificier nominé dans
deux catégories aux Blues Music Awards nous plante quelques
belles banderilles dans le genre de « Let The Big Dog Eat
», « I Been Up All Night » ou «
Searching The Desert For The Blues » avant de nous faire
mettre un genou à terre en recevant une paire de guests sur
« Too Much Seconal », Mike Zito à la
guitare et John Ginty au B3, ce dernier restant encore un moment pour
« Lovin’ Cup » avant que le sieur
Castiglia ne referme finalement la soirée avec « I
Tried To Tell Ya » et avec un reprise de Freddie King,
« Boogie Funk ». Certains lui reprocheront
peut-être d’être parfois un peu
démonstratif mais après tout, c’est
pour la bonne cause, et puis bon dieu, qu’est-ce que
ça fait du bien d’entendre une telle
complicité entre un artiste et son public !
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