La maternité
C'est dans une maternité tout à fait " classique
" et là, j'insiste sur le mot "classique"
qui peut signifier " ordinaire, banal " ou faire allusion
au mot " musique " que je vins au monde un 14 juillet,
plus précisément en 1972, aux alentours de 20 heures,
au moment même où, 2 rues plus loin, les techniciens
du feu d'artifice effectuaient les dernières vérifications,
c'est à dire, au moment même où l'on essayait
les haut-parleurs et où l'on sacrifiait quelques fusées
afin de s'assurer du bon fonctionnement du futur spectacle. De
nos jours, aux cours d'accouchement sans douleurs, on préconise
aux futures mamans de préparer pour le jour " J "
une cassette avec les musiques préférées
de bébé, celles auxquelles il répondait et
réagissait dès les premières notes durant
la grossesse. En ce qui concerna la " cassette " de
ma mère, je la qualifierai plutôt de " grunge
" ou d'avant garde pour l'époque
Est-ce pour
cela que j'apprécie autant le batteur du " Muppet
Show ", Jean-Laurent, qui ne peut rester 30 secondes sans
nous faire un roulement de toms, une petite démo de ses
talents rythmiques dont lui seul a le secret. Je me souviens d'un
épisode où l'invitée était une chanteuse
de Jazz qui s'inquiétait du dynamisme excessif de ce batteur
Et le guitariste de lui répondre: " Ne vous inquiétez
pas, pour votre morceau on va lui coller le pied droit sur la
grosse caisse ! " J'adore ! Je rêve d'avoir un batteur
aussi " crazy " que lui, même si je suis obligée
auparavant de supprimer les quelques balades de mon répertoire
devenues inutiles ! Je regrette beaucoup, quand je vais à
des concerts d'artistes français, lorsque les musiciens
ne sont pas mis en avant. Quand je sens qu'ils jouent pour jouer
et non pour le jeu ... C'est dommage et c'est pareil pour les
albums lorsque les arrangements sont platoniques ou trop sages.
Je trouve qu'il manque quelque chose, ce piquant, cette fantaisie,
ce plus qui embellit tout à mes yeux, enfin à mes
oreilles devrais-je dire plus précisément. Les musiciens
doivent appartenir réellement au show, au spectacle et
non au décor, ils doivent fusionner au morceau, être
bien ensemble et là on s'éclate à les écouter
et à les regarder. Yeah ! D'après les plus grands
pédopsychiatres, " tout est dans l'enfance ".
Cela commençait donc assez
" hard " pour
une maternité " classique " ! Remarquez, pour
un 14 juillet, la musique ne pouvait être que révolutionnaire,
non ?
La maison
Une fois revenues toutes les deux à la maison, un nouveau
brouhaha m'attendait : celui du tourne-disque ! Mon frère,
alors âgé de 3 ans, passait les ¾ de son temps
à écouter les disques pour enfants de l'époque
(je vous passe les détails, imaginez dans les années
70). Mon père, tous les dimanches matin, se faisait les
plus grand classiques (symphonie, prélude, toccata, concerto
de ses maîtres tels que Beethoven, Mozart, Tchaïkovski,
Vivaldi, Berlioz, Bach, Wagner...) et ma mère, quand le
tourne-disque commençait à s'endormir, écoutait
les plus grands standards de l'époque (Beatles, Bechet,
Platters, Johnny, Eddy Mitchell
). De plus, mon père
avait été accordéoniste. Il avait composé
avec Aimable et gagné le prix Sacem, récompensé
par un disque 78 tours dans les années 50 avant de changer
de métier. De temps en temps, il nous jouait son répertoire.
Ces jours-là, c'était la fête à la
maison, surtout quand il jouait " Bear Barrel Polka ".
J'étais petite et cette musique était si entraînante,
si envahissante. Mon père devenait un magicien à
mes yeux, comment pouvait-il rendre aussi vivant cet instrument
? Aussi, quand il nous offrit un harmonica à mon frère
et moi et qu'il en joua devant nous, pour nous expliquer comment
nous devions nous en servir, je me suis toujours demandée
si ce n'était pas pour lui qu'il les avait achetés
tellement il avait plaisir à en jouer et de voir à
son écoute nos regards éblouis. Notre statut quo
l'amusait tellement, car oui, il nous ensorcelait bel et bien
! Je pense que le respect que je porte aux musiciens, je le dois
à mon père, à cette façon qu'il avait
de faire danser les notes, cette dextérité, cette
technique, ce plaisir qu'il avait de jouer et qu'il nous communiquait.
Je ne pourrais jamais l'oublier. Je me souviens aussi du côté
sacré qu'il vouait à la musique, le rituel annuel
du concert de Vienne chaque premier janvier sur Antenne 2. Il
n'aurait raté ce rendez-vous, cette heure musicale, sous
aucun prétexte. Il m'avait d'ailleurs amené une
fois dans une chapelle écouter un quatuor de musique classique
lors de nos vacances à Bordeaux, un 15 août. J'avais
alors 8 ans. Hormis le fait qu'il faisait froid dans cette église
humide, malgré ma veste en laine, je m'ennuyais ! Je m'ennuyais
à mourir, assise sur ce banc en bois, sans pouvoir me lever,
j'étouffais des bâillements depuis plus d'une heure
car je savais que mon père ne supportait pas les enfants
mal élevés et j'avais peur qu'il ne veuille plus
m'amener avec lui, quand brusquement, le premier violon se mit
à jouer une mélodie qui s'élevait, qui dégageait
un magnétisme, alors brusquement mon regard s'illumina,
mes yeux mi-clos se réveillèrent brutalement tel
un chat maigre qui venait enfin de croiser une souris. La magie
était là, revenue ! On aurait pu la toucher. C'est
ça. Mon père et moi nous nous sommes regardés,
le message était passé dans nos regards, c'était
donc ça chez nous la musique ! Alors il me dit : "
Petite, rappelle-toi toujours de la présence primordiale
de la mélodie, elle doit toujours s'élever, aller
de plus en plus haut, c'est l'altitude qui lui donne son souffle,
sa vitesse, et le musicien lui transmet son âme. N'oublie
jamais cet instant, n'oublie jamais : la mélodie. "
Je citerai cette phrase de Debussy : " La musique doit humblement
chercher à faire plaisir, l'extrême complication
est le contraire de l'art. " Et lorsque de nos jours, il
m'arrive d'aller écouter des musiciens excellents et de
m'ennuyer à mourir, je me dis : " Ca y est, c'est
reparti pour le remake de l'église, en espérant
qu'il y aura la même happy end
autrement, dommage
que je n'aie pas amené mon oreiller ! " Je pense sincèrement,
et de plus en plus, que la technique n'est pas tout. Elle doit
guider la fantaisie et la mélodie, autrement il y a danger
pour l'auditeur. Aussi, je préconise toujours dans pareil
cas de ne pas écouter ce type de musique en voiture sous
peine de s'endormir au volant avec ce somnifère surpuissant
! Est-ce que je suis un public difficile ? Oui et non, il faut
juste que je sois " estomaquée " comme on dit
dans le Sud, c'est-à-dire recevoir un coup dans l'estomac,
" époust'soufflée ", que la magie soit
au rendez-vous de différentes manières, vitesse,
rythme, sensibilité, technique, son de l'instrument, mélodie
J'aime être surprise par les détails musicaux,
la subtilité de leur organisation, le jeu, qu'aucun temps
musical ne soit vide, qu'il y ait toujours une intervention
A mes oreilles, ce n'est pas du remplissage mais de l'embellissement,
de la finition. Lorsque j'écoute, je ne me cantonne pas
au " devant "
Je n'aime pas l'ennui musical.
Je préfère de loin la surprise, la création.
J'apprécie d'ailleurs rarement les reprises car elles sont
souvent de moindre qualité que l'original. (Euh là,
pas tout à fait d'accord
Tu as déjà
entendu parler de Metallica ? Chouette, j'ai réussi à
en placer une !) Oui, en quelque sorte, je suis un peu difficile
Mais j'écoute de tout et quand j'apprécie,
j'apprécie vraiment et sincèrement à en user
le cd dans la semaine qui suit !
L'école primaire
Ca y est, je suis décidée, je serai pianiste ! Je
veux apprendre le piano. Papa a commencé à m'apprendre
à lire le solfège. Il dit que je m'en sors comme
un " chef ". L'heure de mon inscription au conservatoire
approche, seulement voilà, avant de commencer les cours
de piano, il faut un an de solfège obligatoire pour décrocher
le droit d'appréhender l'instrument. J'accepte donc la
condition sans rechigner. Mais voilà qu'une fois mon examen
réussi, étant donné que je suis maintenant
âgé de 8 ans, il n'y a plus de place au cours de
piano !!!!? On me propose donc la batterie, la contrebasse ou
le violon. Papa tente de m'encourager, de me persuader pour le
violon. Je pense qu'il aurait autant aimé avoir une fille
premier violon que pianiste. Pour lui ce rêve allait peut-être
se réaliser grâce à cette mésaventure
Il tenait donc un discours pratique et non sentimental,
prenant soin de retirer consciencieusement de ses phrases le mot
piano qui me faisait pleurer à chaque fois. " Tu sais
Magali, la batterie et la contrebasse ne rentreront jamais dans
ma voiture si je dois t'amener à un concert
Par
contre le violon
". Mais rien à faire, ni sa
voiture, ni ses violons ne purent effacer mon chagrin : je voulais
jouer du piano. Maman prit alors ma défense : " Puisque
c'est ainsi, nous lui paierons des cours particuliers ! "
Mais lorsqu'elle se rendit au magasin de musique de la ville et
que la gérante lui communiqua le prix des cours et lui
confia que beaucoup d'enfants abandonnaient car c'était
un instrument très difficile, maman capitula. Impossible.
Trop cher pour cette éventualité. Nous n'avions
pas de moyens pour la fantaisie, même musicale
Et
voilà, je savais ! Je pleurais tous les jours. Je n'étais
pourtant pas une enfant capricieuse, que se passait-il donc dans
ma tête ? Papa me confia son accordéon, le cur
à l'envers: " Essaie d'en jouer, après nous
verrons
". Mais rien n'y faisait. A Noël, maman
craqua et m'acheta un des premiers synthés qui venait de
sortir : un Bontempi. Je crois que ce nom fut un écho à
mon malheur, peut-être une réponse du Saint Esprit
à mes questions
Pourquoi je ne jouais pas du piano
comme les autres petites filles que j'avais croisées au
conservatoire, pourquoi, pourquoi ? " Bon tant pis ",
ce nom sonnait comme un glas mais aussi comme un renouveau puisque
c'était ça ou rien
Gardons le " ça
" ! Je décidai de ne plus être pianiste mais
" synthétisériste ". Bref, je m'occuperai
de la programmation de tous les boutons de la boîte à
rythme et de ceux des différents instruments. Oui, c'était
décidé. Je m'en donnais donc à cur
joie et c'est ainsi que mes premières mélodies et
poèmes musicaux apparurent
Je vous en ferai grâce
par sympathie. Après 20 ans de mûre réflexion,
je crois que ce " Bon tant pis " fut un renoncement,
mais en même temps une ouverture, le starter d'une nouvelle
façon d'appréhender la musique, une nouvelle voie
à mon destin de non-concertiste et le début de mes
créations. M'a-t-il donné le goût de l'organisation
et de la réflexion musicale ? D'une certaine forme de synthèse
sonore et poétique ? Sans doute
Le collège et le lycée
Si mon "Bon tant pis" avait eu un pare-chocs ou un lot
de cymbales, je vous aurais dit qu'il marchait à fond la
caisse. Papa jouait avec moi une heure le dimanche. Pauvre papa,
il était sans arrêt obligé de m'attendre,
à croire qu'il y avait des " da capo " tout le
long des morceaux. Il avait une patience extrême avec moi.
Nous pratiquions les questions-réponses musicales, les
temps de retard comme la cavalerie d'Offenbach. Mais c'était
génial, nous étions comme des "poids-sons"
dans l'eau ! C'est-à-dire pas très habiles à
jouer ensemble. Nous coulions ! Mais parlons de ma rentrée
en 6ème avec ses cours de musique
Premièrement,
je reconnaissais tous les morceaux classiques et j'avais toujours
10/10 à la dictée des instruments à la grande
surprise de mon professeur et de mes camarades qui se demandaient
de quel pays je venais. Si la musique classique avait été
un supermarché ou le vélo de Richard Virenque, je
vous aurais répondu qu'effectivement, j'en connaissais
un rayon ! Aussi, le professeur m'avait inscrite d'office aux
cours de récréation musicale après la cantine.
C'est ainsi que je découvris le jazz et le ragtime dont
j'aimais pour le premier les harmonies comme dans " Summertime
" et pour le deuxième, le rythme " piano-bastringue,
saloon ", mais aussi l'opéra. En effet, notre professeur
organisait une fois par trimestre une sortie à l'opéra
de Marseille. J'allais ainsi écouter " La flûte
enchantée ", " Le requiem " de Mozart et
" La dame aux camélias ". L'opéra ne me
foudroya pas sur place. Au contraire, moi qui étais de
nature toujours partante, j'essayais de dissuader ma mère
de m'y inscrire.
" Maman, je suis obligée d'aller à l'opéra
? Je m'y ennuie, tu sais. "
" Mais ma chérie, c'est pour parfaire ta connaissance
musicale. Imagine qu'un jour tu te maries avec un homme qui aime
l'opéra, lorsque tu l'accompagneras tu pourras lui dire
que tu y es déjà allée plusieurs fois
"
" ???!!!! "
Après 20 ans écoulés, je peux dire
maintenant avec certitude qu'aucun homme ne m'a jamais invitée
à l'opéra. Et je n'ai jamais eu l'occasion d'y remettre
les pieds. Par contre, j'en garde un souvenir inoubliable parce
que j'y allais avec ma copine Sandrine. Un, l'opéra, n'était
pas sa tasse de thé. Deux, mon futur mari qu'il aime ou
non l'opéra, n'était pas ma principale préoccupation
! Aussi, au poulailler, nous étions de vraies pies jacasses
et, à plusieurs reprises, nous avons bien failli être
expulsées de la salle avec perte et fracas. Puis, c'est
la découverte à la médiathèque des
groupes de rock français et américains. Après
l'opéra, ça vous met un choc ! Après la polyphonie,
je peux dire que le rock n'a rien à voir avec la monotonie.
Yeah ! C'est ainsi que je découvre Téléphone,
Trust, Gary Moore, Bon Jovi, Malmsteen, ZZ Top, Bryan Adams, Scorpions,
Midnight Oil
Sans oublier les plus cools comme Cabrel,
Clapton
J'écoute aussi l'émission de Francis
Zégut sur RTL " Doum doum wah wah " (si mes souvenirs
sont exacts pour le nom de l'émission). Et là, je
m'endors régulièrement le casque sur les oreilles,
non pas par ennui cette fois, comme dans l'église, mais
de fatigue car l'émission est diffusée très
tard. Et puis c'est l'époque où je passe mon permis
moto et où je porte ces fameux pantalons " hard "
hyper serrés. Je me souviens du concert de Trust à
Marseille, il y en avait de partout, de toutes les couleurs. Mais
j'étais un peu juste, enfin serrée comme le pantalon
financièrement et je n'avais pas pu m'offrir celui pour
lequel j'avais craqué. Cela me fait d'ailleurs penser aussi
à une anecdote au concert des Scorpions au Stadium de Vitrolles,
à peu près à la même période.
Nous venions enfin d'entrer dans le stadium et juste avant le
début du concert, avec mon amie d'école Edwige,
nous voulions absolument nous offrir un tee-shirt en souvenir.
Elle voulait le classique avec le scorpion et moi comme je commençais
depuis un certain temps à en avoir assez du classique,
j'ai choisi celui avec la femme qui avait le bras sur ses yeux,
le " Savage amusement ", du même nom que la tournée
d'ailleurs. Dans la précipitation, le monde autour des
tee-shirts, le mec qui nous parlait allemand et nous qui répondions
en anglais avec un rude accent méridional, au sujet du
prix à payer en dollars alors que nous n'avions que des
francs (et oui, l'Euro n'existait pas encore
). Imaginez
un peu l'ambiance ! Il nous fila vite fait bien fait nos deux
tee-shirts et afin d'avoir les meilleures places, on partit sans
les essayer. Il faut dire de plus que c'était encore l'hiver
et qu'on avait encore les blousons même dans le Sud. Le
lundi matin au bahut :
" Alors Edwige, remise de ton concert ? Et ton tee-shirt
? Tu ne l'as pas mis ??!! "
" Ben si, regarde ! " me dit-elle en déboutonnant
son blouson, l'air déçu.
" Mais qu'est-ce que c'est que ce nud ??!! "
" Le mec s'est trompé de taille, cet allemand m'a
pris pour une viking taille XXXL ! Maintenant soit je fais un
nud, soit je dors avec ! "
" Oh non ! C'est dommage ! "
" Et toi ? Tu ne l'as pas mis ??!! "
" Si, si lui dis-je en défaisant ma veste en jean.
"
" Mais
il ne te va pas un peu petit ??!! "
" Ben le mec s'est trompé de taille. Pour moi, il
a cru que je voulais m'en servir de soutien-gorge ! "
" Tu veux qu'on les échange ? " me proposa gentiment
Edwige.
Un long silence suivit, tels deux indiens fumant le calumet de
la paix, nous nous observions face à face sans broncher.
Puis brusquement et en chur, suivit d'un grand éclat
de rire, on s'exclama :
" Oh non, tant pis ! "
C'est ainsi que l'on rangea nos deux tee-shirts avec le souvenir
de ce concert impérissable dans nos armoires respectives.
Si un jour, je la revois, je ne manquerai pas de lui demander
si elle a toujours gardé le tee-shirt. Peut-être
que maintenant c'est son mari qui le met ? En ce qui me concerne
peut-être mes enfants un jour ? Mais ce tee-shirt m'a toujours
suivi. Et je l'ai toujours dans mon armoire au fond de ma pile
de tee-shirts. C'est l'époque aussi où je craque
pour Bon Jovi. J'affiche ses posters partout dans ma chambre d'ado.
Mon père frôle la crise cardiaque. Ma mère
le trouve mignon et je vois bien qu'elle pense que j'ai bon goût
! Et là je me dis : " Maman, lui, s'il m'invitait
à l'opéra, j'y retournerais bien volontiers et au
poulailler, je te laisse imaginer en quel volatile je me transformerais
! Certainement pas en pie, cette fois ! "
Vie professionnelle
C'est après l'arrêt de mes études de comptabilité
(préparation à l'expertise comptable) que je décide
cette fois-ci de me payer des cours particuliers de musique (piano
et guitare) et de me mettre à la MAO (musique assistée
par ordinateur : qui n'est que la suite de l'évolution
de mon " Bon tant pis ! ". Mon métier actuel
est dans l'audiovisuel et en parallèle je travaille sur
la sortie de mes albums en tant qu'auteur compositeur. Il faut
croire que mon destin n'était pas d'être concertiste
mais plutôt sur la mise en forme, la mise en place d'un
projet, la création et sa réalisation. Je dois poser
un regard, ou plutôt une oreille attentive sur le monde
qui m'entoure afin, tel un peintre, d'en retracer les traits,
mais les traits musicaux en ce qui me concerne.
Voici donc mon parcours musical,
" de la fanfare à la composition ", sans oublier
les six ans d'atelier d'écriture avec Claude Lemesle, les
rencontres d'Astaffort avec Francis Cabrel, mon partenariat avec
France Télécom
, la création de mon
site
Pour résumer ce parcours, je citerai la phrase
d'un journaliste : " Magali Fortin, c'est le mélange
de Berlioz et de ZZ Top ".
Propos recueillis par Fred Delforge,
qui passait par là et qui a entendu de la musique ainsi
qu'un long mais captivant monologue
Merci à Magali
Fortin qui a fait tout le travail toute seule !
Interview
Fred DELFORGE - 08/2001
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