Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mardi, 17 mars 2020
Palaces
(Capsule Records
– L’Autre Distribution – 2020)
Durée
40’42 – 8 Titres
https://vocuhila.wordpress.com/electric/
C’est en 2010, alors qu’ils étaient en
tournée à Berlin, que Maxime Bobo et Etienne
Ziemniak ont imaginé un duo qui réunirait les
saxophones et claviers du premier et la batterie du second, un projet
parti d’une formidable volonté
d’improviser à partir d’un terreau
commun dans lequel ressortirait forcément leurs influences
venues du free jazz et des musiques de second line de la
Nouvelle-Orléans. De fil en aiguille, Electric Vocuhila
commencera à se produire un peu partout sous plusieurs
configurations, dont celle de ce nouvel album, « Palaces
», où l’on remarque Boris Rosenfeld
à la guitare François Rosenfeld aux basses et aux
guitares. Ouvert en grand sur le monde, le quartet y
présente des créations qui vont puiser dans
diverses régions du monde, du Congo à Madagascar
mais aussi en Amérique du Nord, et nous dévoile
des rythmiques répétitives, parfois hypnotiques,
des riffs sur lesquels les motifs s’empilent, se superposent,
jusqu’à ce que la transe s’installe
naturellement et que l’auditeur se retrouve plus ou moins
spontanément inspiré par des créations
comme « Toronto », « Paulette
», « Paraky » ou encore «
Tsatsaka ». Si l’on se perd un peu entre les
intonations venues d’Afrique et celles plus insidieusement
rapportées du jazz de Louisiane, c’est
à chaque fois une bonne surprise qui se dégage de
ces réunions improbables d’influences, de ce
melting pot dans lequel Electric Vocuhila ne se fixe aucune limite pour
que ses créations soient encore plus folles et plus
sensuelles. Véritable invitation à la danse,
« Palaces » sera disponible en digital
dès le 27
mars, dès le 21 aout en physique, et on pourra
même retrouver ses créateurs sur
la scène du Studio de l’Ermitage le 8 septembre
2020 pour une véritable fête qui
emmènera les amateurs de musiques colorées et
métissées très loin dans la nuit
… Qu’on se le dise !
|