Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 12 mars 2020
The devil may care
(Blind Raccoon
– 2020)
Durée
35’57 – 10 Titres
http://www.aveygrouwsband.com
Ils sont originaires des Quad Cities, une agglomération
composé de différentes municipalités
qui bordent le fleuve du Mississippi dans l'Iowa et l'Illinois, et
proposent un blues plein de sensualité qui plonge
forcément ses racines dans le Big Muddy, et pour cause. A la
suite de leur rencontre en 2015 lors d’une jam, la chanteuse
Jeni Grouws et le guitariste Chris Avey ont
décidé de se produire en duo avant de finalement
devenir un véritable groupe avec Randy Lesman à
la basse et Bryan West à la batterie, mais aussi Nick
Vasquez qui rejoint le quartet régulièrement, un
groupe qui après quelques premières
expériences en live a fini par remporter l’Iowa
Blues Challenge en 2017 pour se retrouver en janvier 2018 à
l’International Blues Challenge à Memphis
où il a atteint les demi-finales, un résultat
très positif renouvelé d’ailleurs avec
la même fortune en janvier dernier. Habitué des
festivals dans tout le pays, Avey Grouws Band débarque enfin
cette année avec un premier album pour lequel le groupe a
concocté une dizaine de titres qu’il vient nous
présenter en associant l’art et la
manière et en ajoutant même à
l’occasion quelques cuivres pour le rendre encore plus
séduisant. Guitariste émérite ayant
fait ses classes aux côtés de Big Pete Pearson,
souvent comparé à de fines gâchettes
comme Coco Montoya ou Robben Ford, Chris Avey se
révèle être un véritable
bluesman aussi sensible et efficace que subtil et délicat
dans son jeu et c’est en parfaite
complémentarité avec la voix de Jeni Grouws,
aussi séduisante dans les blues pur jus que dans les accents
venus du rock ou du jazz, qu’il vient nous charmer avec des
pièces de très belle facture comme «
Come And Get This Love », « Let’s Take It
Slow », « Let Me Sing The Blues »,
« Dirty Little Secret » ou encore « Two
Days Off (And A Little Bit Of Liquor) » qui referme cette
première rondelle de la plus belle des manières.
A l’arrivée, « The Devil May Care
» s’avère être un premier
effort des plus séduisants qui confirme, et il porte bien
son nom en ce sens, que le diable n’a
qu’à bien se tenir avec des bluesmen de ce calibre
en face de lui !
|