Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 11 mars 2020
Wild wild wild !
(Autoproduction
– 2017)
Durée
51’43 – 12 Titres
https://wildjacob.wixsite.com/home
Retiré tel un ermite au fond des bois, dans une cabane
perchée en haut d’un arbre à
Bédarieux, lieu bien connu des amateurs de musique, Jacob
Wild est un de ces artistes pour qui le format one man band est une
évidence, et quand bien même il avait
été remarqué comme guitariste du
groupe Mike Hey No More, il assume pleinement son statut actuel,
d’autant que sa configuration artistique lui permet de
délivrer autant de son et d’énergie
qu’un groupe tout entier. Deux amplis guitare et un ampli
basse, une batterie complète aux pieds, il n’en
faut pas plus pour que le troubadour de l’Hérault
vienne nous proposer une musique qu’il taxe
lui-même de wild-blues, fusion naturelle du blues, du rock
garage et du stoner pour un résultat qui se retrouve le cul
entre plusieurs chaises sur lesquelles on pourrait retrouver assis
entre autres Robert Johnson, Calvin Russell, R.L. Burnside et Lemmy
Killmister, le regretté frontman de Motörhead qui
n’était pas le dernier à proposer un
blues crade et juteux quand l’occasion se
présentait. Avec un style qui transporte naturellement
l’auditeur quelque part dans le Nord du Mississippi, entre
Oxford et Holly Springs par exemple, Jacob Wild va venir nous proposer
une douzaine de pièces pleines de vigueur et de relief, des
titres aux riffs simples et redondants mais tellement bien
pensés qu’ils en deviennent très
rapidement addictifs, tant et si bien que l’on se
régale non seulement de lyrics dans lesquels
l’artiste dépeint sa manière de voir
les choses et d’appréhender l’existence
mais aussi de mélodies complètement dingues,
mélange très habile de folie furieuse et de
lucidité. On n’aura pas mal à se
laisser prendre au jeu de titres comme « Got The Wild Feeling
», « Passion & Love »,
« Wild & Crazy », « Wild
Nightmares » et autres « Dumb & Old
» et c’est en battant la mesure comme un
damné que l’on accompagnera Jacob Wild dans sa
première tartine très justement
intitulée « Wild Wild Wild ! ». Et comme
on n’est jamais mieux servi qu’en assistant
à un concert, c’est sur la route que
l’on vous recommande de rencontrer ce one man band qui gagne
vraiment à être connu. Over the hills …
and far away
!
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