Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 08 mars 2020
La dérive des
continents
(Autoproduction
– 2020)
Durée
33’26 – 7 Titres
http://www.christianvives.com
De ses premières armes de musicien en 1985 au sein
d’un groupe qui regardait ouvertement du
côté des Beatles jusqu’à ce
nouvel effort personnel dans lequel il s’ouvre en grand sur
le monde avec ses plaisirs mais aussi ses travers, ce fan de Bruce
Springsteen et de Johnny Hallyday aura donné pas moins de
trois centaines de concerts parmi lesquels des premières
parties pour Francis Lalanne ou encore Elliot Murphy … Trois
albums dont le dernier en date, « Errances », sorti
en 2016, dans lequel Christian Vives parlait de voyages en
général et de Canada en particulier, auront fini
de faire de cet indépendant convaincu un artiste
écorché vif que l’on se plait
à (re-)découvrir avec un EP aux faux airs de
mini-album, une tartine de sept titres mise en boite avec Philippe
Romanelli aux guitares, Serge Champetier et Fred Albertini aux basses,
Fred Alfonsi à la batterie, Cédric Millard au
piano et aux cordes et enfin Tommy Chiche aux chœurs. Quelque
part entre chanson française, folk et rock, le chanteur et
guitariste va venir poser un regard lucide sur une
société en pleine mutation, sur un monde qui bat
de l’aile et qui peine à s’en rendre
compte, avec des attitudes contre nature et des actions plus
incohérentes les unes que les autres et plus
généralement un déni de conscience
collective qui pousse l’homme à remettre
à demain ce qu’il serait important de faire
dès aujourd’hui. Sans jamais se faire donneur de
leçon et en restant globalement optimiste, même si
le ton employé fait preuve parfois d’une certaine
mélancolie, Christian Vives nous présente ainsi
sept nouvelle créations qui n’hésitent
pas à mettre les pieds dans le plat mais qui le font avec
une réelle élégance, des morceaux
comme « On voulait seulement », «
Quelqu’un quelque part », « Destins de
femmes » ou « Un simple jeudi » qui
mettent parfaitement en valeur une voix chaude et
délicatement éraillée et un jeu de
guitare changeant capable de passer de la plus belle des
délicatesses à la folie la plus virulente et
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Disponible depuis fin janvier, « La dérive des
continents » nous dévoile l’autre visage
d’un artiste qui gagne vraiment à être
connu !
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