Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 02 mars 2020
High risk, low reward
(Ruf Records –
2020)
Durée
52’08 – 11 Titres
http://www.ryanperryband.com
Il n’avait que treize ans quand il a atteint la seconde place
de l’International Blues Challenge à Memphis en
2007 avec le groupe Homemade Jamz Blues Band, un trio originaire de
Tupelo, Mississippi, dans lequel il évolue encore
aujourd’hui en compagnie de sa sœur et de son
frère … Trois ans plus tard, le groupe sortait
son premier album sur le label canadien NorthernBlues Music et les
choses allaient évoluer rapidement pour lui mais aussi pour
son frontman, Ryan Perry, qui allait rapidement devenir un musicien de
tout premier ordre et un compositeur très
apprécié. Treize années plus tard,
c’est avec un album personnel très prometteur que
le chanteur et guitariste revient vers nous, un effort
enregistré à Berlin en compagnie de son groupe de
studio où l’on remarque Roger Inniss à
la basse et Lucy Piper à la batterie. Bien
décidé au début de
l’aventure à perpétuer le style et le
son des Hills qu’il connait sur le bout des doigts, Ryan
Perry a finalement fait le pari de faire évoluer son jeu et
son style en fonction de ses propres envies et si « High
Risk, Low Reward » s’inscrit dans la
lignée de ce qu’il avait pu nous offrir
jusqu’à aujourd’hui, l’ouvrage
s’ouvre également de manière
très large vers des choses empreintes de soul, de funk et de
blues profond, des évolutions qui suivent tout naturellement
celles d’un artiste qui, à moins de trente ans,
est encore en train de se construire lui-même. En huit
compositions et trois reprises piochées chez BB King, Big
Daddy Wilson et Willie Dixon, Ryan Perry va faire le tour de toute
l’étendue de son jeu de guitare mais aussi de sa
voix et nous emmener vers des choses plutôt
réjouissantes comme « Ain’t Afraid To
Eat Alone », « A Heart I Didn’t Break
», « One Thing’s For Certain »,
« Changing Blues » ou encore « Hard Times
», des originaux dans lesquels l’artiste
s’attarde sur les relations entre humains ou encore sur
l’évolution d’une musique dont il est,
à sa manière, un des acteurs influents. On
s’attardera encore sur les relectures plutôt
réussies de « Why I Sing The Blues » et
de « Evil Is Going On », traits d’union
indispensables entre des générations qui somme
toute ne sont pas si différentes que ça,
même si c’est sur l’actuelle que repose
naturellement l’avenir du genre. Disponible dans les bacs
à partir du 13 mars, « High Risk, Low Reward
» sera complété par la
présence en Europe de Ryan Perry que l’on
retrouvera aux côtés de Whitney Shay et Jeremiah
Johnson sur la Blues Caravan 2020 du label Ruf Records. Deux bonnes
nouvelles pour le prix d’une !
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