Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 26 février 2020
Anahita
(Quart de Lune
– 2020)
Durée
45’58 – 10 Titres
http://www.arianavafadari.com
Elle est née en Iran mais est venue s’installer en
France à l’âge de cinq ans, retrouvant
le pays d’origine de sa mère où,
après des études d'ingénieur, elle
sera diplômée du Conservatoire National de Musique
de Paris. Après avoir donné de nombreux concerts
de musique de chambre mais aussi s’être
essayée à l’opéra et au
théâtre, Ariana Vafadari s’essaie
aujourd’hui à une nouvelle création en
compagnie de Leili Anvar, une autre artiste franco-iranienne qui a
imaginé l’histoire d’« Anahita
» et qui en a écrit les textes.
Accompagnée de Julien Carton au piano, Driss El Maloumi
à l’oud, Leïla Soldevilla à la
contrebasse et Habib Meftah Boushehri aux percussions, la chanteuse
imprégnée dans son enfance par la philosophie
zoroastrienne fait ressurgir les écrits de Zarathoustra
à travers l’histoire d’une jeune femme
désespérée qui prie la
déesse iranienne des eaux dont elle porte
elle-même le nom, « Anahita ».
Partagé entre des textes en Persan, en Français
et en Avesique, la langue ancienne des zoroastriens, la dizaine de
titres de l’album va nous faire découvrir divers
univers qui vont des musiques moyen-orientales jusqu’au jazz
et même à la musique classique, des terrains de
jeu sur lesquels les musiciens issus de diverses cultures
s’efforcent de donner le meilleur
d’eux-mêmes avec, il faut bien le reconnaitre, une
réelle réussite. On accompagnera la jeune femme
dans « Le rêve d’Anahita » et
on parviendra à chaque instant à
s’émouvoir de la richesse de la voix et de la
profondeur des mélodies de morceaux comme «
Âtash », « Ardvi Sura »,
« Incantation » ou encore « Le chant de
l’eau », des pièces originales au
pouvoir magnétique qui invitent l’auditeur
à en découvrir plus en suivant Ariana Vafadari
jusqu’au bout de son œuvre. En attendant la sortie
physique de l’album le 20 mars prochain, le public parisien
pourra découvrir « Anahita » le 8 mars
sur la scène du Théâtre Claude
Lévi-Strauss au Musée du Quai Branly avec Fanny
Ardant qui sera pour cette grande première la narratrice et
l’incarnation d’Anahita !
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