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Ecrit par Yann Charles |
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mercredi, 19 février 2020
SWARM
https://www.facebook.com/swarmofficial/
Une rencontre avec Matt Bankowski, l'un des deux guitaristes du groupe
Swarm. Venus de la Riviera avec leur trash groove, ils confirment tout
le bien qu'on avait entraperçu après leur premier
album. Il nous présente le groupe bien sûr, et
nous parle de leur deuxième album, « Anathema
», sorti fin 2019.
Salut Matt, peux-tu nous
présenter le groupe Swarm ?
Salut. Swarm est un groupe composé de 5 membres et on sort
notre deuxième album, « Anathema ». Un
premier opus, « Division & Disharmony »,
est paru en 2017 et donc celui-ci en fin d'année 2019. Le
groupe a été formé en 2014. Pour ma
part je suis arrivé l'année dernière.
Pourquoi ce nom de Swarm,
Essaim en Anglais ?
Alors c'est Anto qui a trouvé le nom, mais je pense que
c'est parce qu'on est comme un essaim d'abeilles, un groupe
soudé et solidaire. Tout le monde bosse pour tout le monde.
Enfin moi je le vois comme ça.
Comment peut-on
définir le style musical du groupe ? On trouve un peu de
tout, du trash, du hardcore …
C'est très éclectique effectivement.
S’il faut catégoriser, je dirais du trash groove.
Mais c'est vrai qu'on va piocher dans le stoner, le heavy, mais la base
c'est du trash groove.
Des inspirations assez
noires. Si on se base sur le titre, la cover, les paroles. Vous aimez
ces atmosphères particulières ?
Des ambiances un peu "malaisantes" ? C'est vrai qu'on aime bien jouer
sur les ambiances. On aime bien rajouter ces côtés
assez sombres en rapport avec le thème principal qu'est
l'anathème. Mais selon les morceaux, chacun peut le
percevoir comme il le veut. C'est selon ton humeur.
Ça peut être très noir ou jovial. Comme
les textes, selon la musique tu peux les ressentir de
différentes manières.
Jovial ? C'est
peut-être un peu beaucoup non ? (Rires)
Oui Jovial n’est peut-être pas le bon mot !! (Rires)
Quelles ont
été les inspirations, ou les thèmes.
On n'est pas dans le concept album ?
Non, on traite de l'anathème. Donc chaque morceau est un peu
une contradiction. Tu prends l'exemple de « Frontier
», c'est le côté
décalé, un peu à l'image du clip. Un
côté rappeur des années 90 avec une
musique assez lourde. On cherche vraiment la contradiction autour du
thème de l'anathème.
J'avoue qu'à
la première écoute, je ne suis vraiment
entré dans l'album qu'après « Intifada
». Peut-être des morceaux un peu longs
avant celui-ci, mais ce n'est que mon avis. Et après
« Intifida », on entre dans une seconde
atmosphère, ça a été fait
exprès ?
Tout à fait. Quand tu écoutes « New Sun
» et le reste de l'album, tu vois qu'il y a un gros
décalage au niveau de l'ambiance musicale. C'est vraiment le
jour et la nuit. Et ce qu'on a voulu faire c'est une transition entre
le premier et le deuxième album pour montrer qu'on arrive
dans une nouvelle ère. Et c'est vrai que tu peux te demander
ce que « New Sun » fait là,
musicalement. C'est uniquement une liaison entre les albums.
Certains
débuts de titres sont très lents, ce sont des
pauses musicales que vous avez voulu, des césures pour les
concerts ?
Avant, on commençait nos morceaux de manière plus
énervée et là on a fait une nouvelle
set list et on a décidé de faire certaines intros
très aériennes comme pour « Spoutnik
Explorer ». Ça casse un peu le mythe qu'on avait
à la base. Ensuite on s'est inspiré des groupes
des années 80 avec leurs passages atmosphériques.
Et puis ça s'est fait au feeling selon les titres et les
envies qu'on avait. C'est vrai que par rapport au premier album, on a
changé musicalement. C'est plus ouvert, plus riche.
Vous avez
travaillé comment pour cet album ?
On avait tous des idées et des compos chacun de notre
côté. On les a rassemblées, on les a
modelées pendant les répétitions. On
fait les arrangements ensemble. Chacun apporte sa patte. Des fois en
répet même, on trouve des trucs pendant qu'on
joue. Des fois c'est en discutant. En fait on n'a pas les
mêmes façons de travailler, mais en collectif on
trouve toujours des arrangements.
C'est un album qui a
été composé et taillé pour
la scène, ou bien il y a des morceaux qu'on ne retrouvera
pas sur scène ?
Effectivement il y a des morceaux qu'on ne trouvera pas sur
scène. Le dernier morceau de l'album, «
Pyroclastic Flow », par exemple, qui est un instrumental de
huit minutes. C'est vraiment des morceaux qui restent pour le studio.
C'est un peu le
défouloir pour tout le monde « Pyroclastic Flow
». Tout le monde se lâche, envoie ses riffs et ses
solos …
C'est ça. On sent la patte de tout le monde. Chacun se fait
plaisir. Une sorte de pot-pourri de l'album (Rires)
Beaucoup de solos sur cet
album. C'est plutôt rare les longs solos sur du trash.
Oui, c'est vrai que les parties de guitares sont importantes. Il y a
deux guitaristes, donc ça permet de varier le jeu et les
sons. On a un toucher et une manière de jouer
différentes avec Antoine et ça donne une autre
dimension selon les morceaux. L'un apporte une certaine finesse et
l'autre est beaucoup plus brut, plus metal.
Il y a quelques paroles
en Français qui apparaissent sur certains morceaux, sur
« Five », c'est carrément un
poème on peut dire. Ça ne vous dit pas de faire
un album en Français ?
Alors pour « Five », tu as raison, c'est bien un
poème qui a été écrit
spécialement pour ce morceau. Et c'est vrai qu'on en parle
entre nous pour le troisième album. Ne serait-ce que pour
dire qu'il n'y a pas beaucoup de groupes d'envergure internationale qui
chantent en Français. On a Mass Hysteria, Lofofora
… Donc oui, ce serait bien de faire du metal en
Français.
Vous venez du Sud Est. La
région PACA a l'air de bien se développer au
niveau des groupes de metal, hard rock, heavy …
Ça fait quelques-uns qu'on rencontre !
Ce qui est dommage, c'est qu'on est quand même une grosse
communauté de fans de rock et de metal, un bon nombre de
musiciens également, mais il n'y a plus de salle, ni de lieu
pour produire tout ça. Le potentiel est là, mais
pas les structures. De notre côté par exemple, il
ne doit rester que trois salles. A Nice, à Cannes et
à Antibes. C'est tout.
Vous avez
déjà des idées sur le prochain album ?
On prend toujours de l'avance sur la composition du prochain. Je pense
qu'on va quand même rester dans cet axe assez
éclectique, mais en essayant de rester cohérent
avec ce qu'on a déjà fait. Essayer
d'apporter des musiques aussi riches. Mais c'est encore un peu
tôt pour définir un projet plus précis.
Tu peux
définir le groupe en deux ou trois mots ?
Ah !!! Energie. Symbiose.
Quel est le dernier
morceau, ou dernier album que tu as écouté ?
Toto. « Kingdom Of Desire ».
Ah je ne m'attendais pas
à ça !!
Je suis fan des groupes comme Toto, Phil Collins, Kiss …
Faut savoir aller piocher ses influences dans tout.
Merci Mathieu
Merci à toi
Propos recueillis par
Yann Charles
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