LES NUITS DE L'ALLIGATOR à LA MAROQUINERIE (75)
|
|
|
|
|
Ecrit par Yann Charles |
|
|
lundi, 17 février 2020
LES
NUITS DE L’ALLIGATOR
BERNARD ADAMUS
– KELLY FINNIGAN
LA MAROQUINERIE
– PARIS (75)
Le 11 février
2020
https://www.nuitsdelalligator.com/
http://www.bernardadamus.com/
https://www.kellyfinnigan.com/
Retrouvez toutes les
photos de Yann Charles sur https://www.flickr.com/photos/isayann/albums
Remerciements : Isabelle et Barbara (BIPcom), La Maroquinerie.
Une très belle seconde soirée à La
Maroquinerie pour ce Festival des Nuits de l'Alligator avec deux
artistes totalement à l'opposé musicalement, mais
avec pour les deux un talent monstrueux. Ce sera le
Québécois Bernard Adamus en duo avec Simon
Pagé qui entamera les festivités. Puis ce sera
ensuite Kelly Finnigan et son Soul Band qui se chargera du final.
Beaucoup de monde, comme d'habitude pour ce festival, dès
qu'arrivent sur scène Bernard Adamus et son
compère.
"On va chanter du blues et ça va être
déprimant". Dès le début de
son show, on sent qu'on va passer un très bon moment plein
d'humour et d'émotions. Il faut dire que les deux bonhommes
se connaissent parfaitement, et leur complicité en est
à un tel point qu'ils arrivent même à
s'étonner eux même, si j'en juge par les rires
qu'ils ont lorsque l'un surprend l'autre durant une chanson.
Musicalement, on est effectivement par moment dans du blues profond,
avec des mélodies très sobres et des textes
parfois très drôles, parfois très
acides, mais toujours très justes. Quelques passages par la
folk, voire le rap, et toujours des titres et des paroles qui ravissent
les quelques compatriotes qui comprennent totalement certaines chansons
pas toujours évidentes pour nous "simples
français" !! « Fuck You mon amour »,
« Back's son dos », « Donne moi z'en
» par exemple, qui parlent des thèmes favoris de
Bernard, à savoir "Le sexe, l'alcool et l'hiver".
Même s'il s'en défend, il est un vrai
poète de rue avec un regard autre sur la
société. Il est à la fois
décalé, provocateur et bienveillant. Un gars
vrai, un gars sûr.
L'univers dans lequel va nous entraîner Kelly Finnigan est
aux antipodes de celui de Bernard Adamus. Sur scène, des
cuivres, des choristes, deux guitares, basse et batterie. Et bien
sûr, lui et son Wurlizter.
Kelly Finnigan, c'est dans la soul la plus pure qu'il va nous emmener.
Une voix extraordinaire de soulman, puissant comme un chanteur de
gospel possédé, des mélodies
endiablées et des sonorités chaudes soutenues par
les voix sensuelles des choristes et la chaleur des cuivres. On ajoute
une section rythmique batterie, basse, guitares au top et vous avez
tous les ingrédients pour faire bouger une Maroquinerie
chauffée à blanc.
Un Kelly Finnigan qui ne quitte quasiment pas son clavier, et entre sa
voix et ses yeux perçants, il captive
l'assemblée. Un retour dans le groove des sixties, avec
quelques passages mélo-romantiques à souhait
à quelques heures de la Saint Valentin. Un public aux anges
qui en redemandera deux fois. Deux rappels qui confirmeront aux
spectateurs qu'ils ont passé une superbe et très
agréable soirée.
Yann Charles –
février 2020
|