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BILL BLUE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 11 février 2020
 

The king of crazy town
(Conch Town Music – Frank Roszak Promotions – 2020)  
Durée 43’27 – 11 Titres

https://www.facebook.com/BillBlueMusic   
          
L’histoire de Bill Blue n’est pas commune puisque ce chanteur et guitariste a commencé sa carrière sur les routes d’Amérique du Nord aux côtés d’Arthur "Big Boy" Crudup, bluesmen connu du grand public pour avoir donné à Elvis Presley son premier tube, « That’s All Right Mama », mais aussi quelques autres … Aux côté de l’artiste jusqu’à son décès en 1974, Bill Blue a été encouragé par BB King lui-même à se lancer ensuite dans une carrière personnelle qui pendant une décennie entière l’emmènera copieusement sur les routes du monde avant qu’il ne finisse par raccrocher les guitares, totalement lessivé, pour aller s’installer sur un bateau à Key West, Floride. Après un quart de siècle de retraite musicale paisible, c’est presque par hasard que Bill Blue reprendra du service après avoir croisé la route de Ian Shaw, producteur britannique qui l’accompagnera dans l’enregistrement de « Mojolation », l’album du come-back sorti en 2013. Sept années plus tard, il faut croire que le manque s’est de nouveau fait sentir puisque c’est en compagnie d’une multitude de musiciens appartenant au gratin de la scène de Floride que Bill Blue nous présente « The King Of Crazy Town », une galette bourrée de cuivres et de groove dans laquelle l’artiste nous raconte quelques belles histoires en même temps qu’il paie un tribut légitime à certains de ses mentors ou à des lieux qui lui sont chers. De la folie à l’état brut, un blues qui swingue et qui fait danser, quelques passages plus posés et surtout de superbes prouesses individuelles qui finissent par s’imbriquer les unes aux autres pour donner un tout très consistant, c’est avec un mélange de fougue et d’émotion que l’album va faire son chemin dans la platine avec quelques étapes obligées du côté de « Carolina Time » qui fait référence à l’état dont l’artiste est originaire ou d’« Indianola » où BB King repose aujourd’hui, mais aussi avec quelques brûlots comme « Do What I Do Don’t Do What I Say », « Everybody’s Leaving Town », « You Ain’t Fun Anymore » ou « Closing Time » et avec la seule reprise de l’ouvrage, « I Want It All », un titre de Eddie Hinton qui fut le guitariste de la Muscle Shoals Rhythm Section pendant près de cinq ans entre la fin des sixties et le début des seventies. Encore un très bel album de la part d’un artiste qui gagne vraiment à être connu !