Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 09 février 2020
Moanin’ at
midnight
(True Groove Records
– Frank Roszak Promotions – 2020)
Durée
59’19 – 12 Titres
http://tomasdoncker.net/
Connu pour avoir fait ses classes au sein de groupes new-yorkais comme
James Chance & The Contortions, Tomás Doncker et un
guitariste et chanteur qui accompagné à la
scène comme au studio quelques pointures comme Bootsy
Collins, Yoko Ono, Madonna, Bonnie Raitt ou encore Shemekia Copeland
mais qui est également le fondateur du label True Groove
Records. Mais plus encore, quand bien même il passe une bonne
partie de son temps à jouer les sidemen de luxe et
à produire les albums des autres, plusieurs centaines
à ce jour, l’artiste n’en reste pas
moins à la tête de son propre groupe, les True
Groove All Stars, où l’on remarque Nick Rolfe aux
claviers, James Dellatacoma aux guitares, Josh David à la
basse et Artur Uronen aux steel guitars mais aussi Damon Duewhite, Mike
Faulkner et David Barnes à la batterie. Très
attiré par la musique de Howlin’ Wolf,
Tomás Doncker avait déjà
proposé en 2014 un ouvrage appelé «
Moanin’ At Midnight – The Howlin’ Wolf
Project », un titre qu’il réutilise mot
pour mot cette année pour confirmer son hommage au blues de
Willie Dixon au travers de onze reprises de l’artiste,
essentiellement les mêmes que la dernière fois,
mais aussi d’une composition, « Shook Down
». On repart forcément sur des classiques parmi
les classiques comme « Evil », « Killing
Floor », « Back Door Man », «
Spoonful », « Little Red Rooster »,
« It Ain’t Supersticious » et autres
« Smokestack Lightning »
interprétés dans des versions à la
fois vives, sauvages et urgentes, mais on se prend également
quelques-unes de ces bombes à retardement dans des
interprétations en public, un terrain de jeu sur lequel
Tomás Doncker & The True Groove All Stars ne
s’en laissent pas conter, prenant l’assistance
à bras le corps et la faisant plier sous le poids
d’une musique jouée avec talent, ferveur et
feeling. La voix est un régal, la guitare n’en est
pas moins un, et quand bien même l’album
n’apporte pas grand-chose de plus à la grandeur de
l’œuvre de Willie Dixon, au moins a-t-il le
mérite de proposer quelque chose
d’extrêmement bien fait que tout amateur de blues
appréciera, c’est certain ! Une heure de bon blues
en bonne compagnie, ça ne se refuse pas …
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