Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 02 février 2020
À fuck toute ~
À love toute
(Fragments des Arts
– Absilone – 2019)
Durée
56’22 – 14 Titres
http://www.rodrigueweb.com/
Du piano jusqu’à la guitare, de la musique
jusqu’au théâtre et du rock
jusqu’à la pop, Rodrigue est un de ces troubadours
en perpétuel mouvement qui n’en finissent plus de
surprendre leur monde à chacune de leurs apparitions, et
c’est sans doute ce qui contribue à le rendre
assez attachant … Trois albums studio, un live, un DVD et un
recueil de nouvelles ont fini de faire de l’artiste un
électron libre de la scène musicale des Hauts de
France mais aussi d’ailleurs et c’est avec un
quatrième album qu’il revient cette
année, un ouvrage toujours aussi explosif et
coloré dans lequel il balance un fuck rageur à
tout ce qui l’emmerde mais dans lequel il s’efforce
aussi de mélanger les genres pour proposer une
création complète où l’on
trouvera aussi bien un accordéon qu’un
ukulélé, un violoncelle, un trombone et des
chœurs à ne plus savoir qu’en faire.
Tantôt énervé, tantôt
contemplatif, tantôt mutin voire même un tantinet
joueur, Rodrigue nous sort la carte du politiquement incorrect avec
« À fuck toute ~ À love toute
», un album dans lequel on se laisse aller à
croiser un trait de hip hop, un zeste de soul, une pointe
d’electro, pas mal de chanson pop et même du rock,
c’est dire si les registres traversés sont vastes
et chargés d’influences. Autant aller droit
à l’essentiel, on ne coupera pas au traditionnel
« As-tu du cœur ? » et c’est
donc en ouvrant le tittle track avec cette phrase culte que Rodrigue
lance les hostilités, déversant au passage son
trop plein de ras le bol pour mieux ensuite nous entrainer vers des
choses plus conventionnelles et surtout plus calmes comme «
Atteinte à l’intégrité
d’un cadavre », « Monokini »,
« L’Araignée », «
Moi Jean Sébastien Bach » ou encore «
Dernière virée avant la nuit », des
compositions que Rodrigue nous présente avec ses complices
habituels mais aussi avec quelques invités
disséminés de part et d’autres sur un
album qui gagne vraiment à être
découvert. Les Parisiens noteront dans leurs agendas que
Rodrigue leur rendra visite le 14 mars pour un concert de
présentation de l’opus au Café de la
Danse. C’est rare, et c’est de plus de ne pas rater
l’occasion !
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