JACK MACK & THE HEART ATTACK
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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 29 janvier 2020
Live from Centennial
Park, Atlanta 1996
(SSR Free Roll Records
– Blind Raccoon Records – 2019)
Durée
61’35 – 12 Titres
https://www.jackmack.com/
Formé à Los Angeles en 1980, Jack Mack
&The Heart Attack est un monument de la soul
américaine connu sous l’appellation du «
Hardest Working Band In Soul Business », un surnom qui lui va
sur mesure tant le groupe se démène à
la ville comme à la scène. Mais la formation est
également tristement célèbre pour
avoir été celle qui, à la fin du show
d’inauguration des Jeux Olympiques de 1996, était
sur scène lors de l’explosion de la bombe qui tua
une personne et en blessa plus d’une centaine.
C’est de ce concert donné au Centennial Park
d’Atlanta devant quarante milliers de personnes
qu’est issu cet album live, un ouvrage qui a
également servi de support musical au film «
Richard Jewell » de Clint Eastwood paru récemment
et retraçant l’histoire de cet agent de
sécurité qui, ayant prévenu de la
présence d’un bombe sur le site, se retrouvera
accusé de l’avoir lui-même
posée. C’est pour notre part sans prendre la
moindre position en ce qui concerne le drame que nous nous attacherons
à profiter de la prestation délivrée
ce jour-là par Andrew Kastner aux guitares, Bill Bergman au
sax ténor, John Paruolo aux claviers, Lester Lovitt
à la trompette, Tim Scott à la basse et au chant,
TC Moses au chant et Alvino Bennett à la batterie, un
concert décliné en onze titres parmi lesquels une
moitié d’originaux et une autre de standards
auxquels viennent s’ajouter un incroyable medley des
classiques de Sly And The Family Stone. Difficile pour qui
apprécie la soul en général et celle
de Memphis en particulier de rester insensible à
l’écoute de ce chef d’œuvre
qui renferme des modèles du genre parmi lesquels les
indispensables « I’ll Take You There »
des Staples Singers, l’hymne de Stax Records, «
Respect Yourself », l’impressionnant «
Take Me To The River » du Reverend Al Green ou encore
l’incroyable « Sex Machine » de James
Brown. On ajoutera quelques « Woman Thing »,
« Something About Ya » ou bien entendu «
I Walk Alone » qui signera la fin du set et on obtiendra un
album gravé pour la postérité avec une
incroyable débauche de feeling, de fun et bien
évidemment de soul. Il y a des albums indispensables et
d’autres qui sont carrément cultes,
celui-là est de la deuxième catégorie
et tombe à point nommé pour
célébrer quatre décennies
d’existence pour un groupe qui n’a pas fini de nous
faire vibrer !
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