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FRANK BEY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 28 janvier 2020
 

All my dues are paid
(Nola Blue Records – Blind Raccoon – 2019)  
Durée 55’39 – 13 Titres

http://www.frankbeymusic.com   

Il vient de fêter son soixante-quatorzième anniversaire en même temps que ses sept décennies de carrière puisque ce chanteur natif de Géorgie a fait ses premières prestations de gospel à l’église alors qu’il n’avait que quatre ans. Très vite en groupe avec son frère et ses cousins, Frank Bey rejoindra la Otis Redding Revue avant sa majorité et assurera non seulement les shows avec l’artiste mais aussi ses premières parties, gagnant par la même occasion ses premiers galons d’entertainer. Fondateur du groupe de funk Moorish Vanguard dans les années 70, Bey abandonnera la musique pendant dix-sept longues années à la suite d’un contrat avec James Brown qui tournera au vinaigre et qui le laissera seul et abandonné par ses amis les plus proches. Revenu vers la scène après avoir enfin compris que sa vie était définitivement là, Frank Bey devra ensuite se battre contre des problèmes de santé avant de finalement réussir à redevenir un artiste de tout premier plan aussi à son aise dans les églises que dans les plus grands événements internationaux. Après cinq efforts personnels et quelques belles collaborations mais aussi nombre de nominations aux Blues Music Awards, ce géant de la soul revient avec « All My Dues Are Paid », un sixième effort pour lequel il a collaboré avec quelques belles pointures comme Rick Estrin et Kid Andersen aux fameux Greaseland Studios de San Jose. Soutenu par quelques pointures de la scène blues étasunienne qui mettent au mieux en valeur sa splendide voix de baryton et sa capacité de passer des morceaux les plus délicats à des pièces plus remuantes, Frank Bey va nous entrainer dans un tourbillon de classiques empruntés à Eddie Palmieri, aux Nightcats, à Percy Mayfield, à Lou Reed et même à John Lennon dont il livre une version totalement réarrangée d’un « Imagine » qui en devient très vite indispensable. On soulignera une fois de plus cette faculté impressionnante qu’a l’artiste à s’approprier les morceaux pour en livrer des interprétations non seulement très originales mais aussi d’une perfection musicale de tous les instants, secondé il est vrai par ce qui se fait de mieux en terme de musiciens, et on se régalera jusqu’à satiété de pièces comme « Idle Hands », « Calling All Fools », « He Stopped  Loving Her Today », « If It’s Really Gotta Be This Way » ou encore « One Thing Every Day » qui font de « All My Dues Are Paid » un de ces ouvrages qui laissent des traces dans les mémoires. Encore un album indispensable proposé par un artiste qui gagne vraiment à être connu, que ce soit pour son immense talent ou pour ses nombreuses qualités humaines !