Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 26 janvier 2020
Brute art
(Autoproduction
– 2019)
Durée
35’29 – 9 Titres
http://www.inred-music.com
Formation parisienne se produisant copieusement sur scène
depuis 2013, InRed avait fini par franchir le pas en 2018 en sortant
une première rondelle, « Just About Anything Is
Possible », et avait du même coup réussi
à retranscrire en studio toutes les subtilités et
les diversités de sa musique qui se promène
quelque part entre le post-punk, la new-wave, le pop rock et je ne sais
quoi encore pour finir de se laisser affubler du qualificatif rock,
comme par défaut, parce que l’on n’avait
rien trouvé d’autre à part
peut-être art-rock, et encore. Revigoré par un
accueil plutôt chaleureux, Pat Griffths au chant et aux
instruments, Guillaume Tirard à la basse,
Stéphane Meunier aux guitares, François Accart
à la batterie et Anne Lisbet Tollanes aux claviers ont donc
remis le couvert l’année suivante avec cette
nouvelle tartine de neuf titres originaux dans lesquels on trouve une
fois encore nombre d’influences plus folles les unes que les
autres avec comme toujours David Bowie mais aussi les Clash ou les
Ramones, et pourquoi pas une pointe de Radiohead voire même
de Prince. Plus rock dans l’âme que son
prédécesseur mais toujours aussi
allumé, « Brute Art » prend le public
à contrepied en lui faisant le coup du morceau lo-fi suivi
l’instant d’après par des intonations
très rock voire même carrément punk.
Violoncelle, flûte, percussions en tous genres et harmonies
vocales travaillées dans le sens de la richesse,
c’est en mettant les petits plats dans les grands
qu’InRed a imaginé ses compositions mais aussi ses
arrangements et c’est un véritable feu
d’artifice sonore qui se dégage de la platine avec
des titres comme « Walkabout », «
Beautiful Girl », « Pink Cloud Island »,
« Omnivore » ou encore « Lion’s
Share » qui n’en finissent plus de
pétiller, de groover ou tout simplement de sonner juste et
sincère. Présenté pour la version
physique dans un packaging lui aussi original avec pochette surprise et
poster graphique imaginé par Romain Rachlin, «
Brut Art » possède quelques arguments capables de
mieux faire connaitre InRed sans pour autant faire sortir le groupe
d’une sphère underground qui colle parfaitement
à sa musique. Que pourrait-on décemment demander
de plus
?
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