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GARI GRÈU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 25 janvier 2020
 

Barka     
(It’s OK – Irfan le Label – 2020)  
Durée 39’48 – 11 Titres

http://www.gari-greu.fr
 
Figure de proue d’une scène indépendante marseillaise qui a fait le tour du monde, Gari Grèu a participé aux grands groupes de la cité phocéenne comme Massilia Sound System, Oai Star et Collectif 13 avant de se lancer dans une carrière solo avec « Camarade Lézard », son premier album paru en 2012. C’est à cette époque qu’il a rencontré Tartar(e), poète et griot partagé entre Ouagadoudou, Cerbère et Bénarès, avec qui il commencera à écrire des chansons pour un festival au Burkina Faso … Finalement, il faudra sept année et pas mal de route en commun pour en arriver à finaliser toutes ces chansons et enfin proposer ce second album, « Barka », un titre chargé de sens qui signifie « Merci » en langue Mooré et qui vient de l’Arabe « Baraka » qui signifie « Bénédiction » … Enregistrées sommairement sur le téléphone de l’artiste, les chansons trouveront une autre dimension en studio avec des arrangements apportés par Blu et Kayalik du Massilia Sound System et c’est au bout de tant de route que l’on découvre un ouvrage plein de soleil et de sensibilité dans lequel il est question de lutte, d’amitié, d’animaux et d’humains, d’Afrique aussi bien entendu, et de tout ce qui fait que ce monde dans lequel nous vivons est à la fois superbe et insupportable. On y retrouve tout ce qui compte sur la scène engagée, Guizmo de Tryo, Moussu T, Sally Nyolo de Zap Mama, Daït Man ou encore La Rue Ketanou et bien évidemment Tartar(e) et on se plait à suivre Gari Grèu dans un univers qui lui est propre, un monde où l’on croise tout mais jamais n’importe quoi, avec des choses fortes comme des corps échoués, des femmes qui s’émancipent, des hommes avec une véritable intégrité, des enfants, un hérisson, des oiseaux aussi … L’accent chantant et le verbe bien tendu régalent l’auditeur qui se détend en même temps qu’il éveille sa conscience et c’est en marchant à son rythme et en suivant les « Bois sacré », « Luttes d’artistes », « Comme une lionne », « La valse des valises » ou encore « Yes papillon » que l’on en arrive à « Barka », un ultime morceau qui pousse le monde à la révolte, mais dans le bon sens du terme, celui qui fera changer le monde de physionomie en le rendant plus humain et plus doux à vivre … Utopie ou excès de lucidité ? C’est comme toujours au public que reviendra le choix final !