DUPLESSY & THE VIOLINS OF THE WORLD
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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 24 janvier 2020
Brothers of
string
(Absilone –
2020)
Durée
49’18 – 13 Titres
https://mathiasduplessy.fr/
S’il compose sur ses guitares depuis sa plus tendre enfance,
c’est avec la musique classique puis avec le jazz que cet
autodidacte a fait ses premières armes avant de se lancer
dans une aventure professionnelle à sa majorité
en rejoignant le gratin de la scène world parisienne.
Passionné de musique mais aussi de voyages, Mathias Duplessy
joindra l’utile à l’agréable
en apprenant à jouer des instruments les plus improbables
qu’il rapporte des quatre coins du monde et en les
intégrant dans ses compositions. Jamais à court
d’idées, il réunit une
troisième fois les Violins Of The World pour une suite
à leurs deux précédents ouvrages et
c’est avec un plaisir non feint que l’on retrouve
Guo Gan à la vièle chinoise ehru, Aliocha
à la vièle scandinave nyckelharpa et enfin Epi
à la vièle Morinkhuur et aux chants mongols pour
une nouvelle création déjantée et
séduisante dans laquelle les instruments prennent parfois
des intonations surprenantes et ou les prouesses vocales sont
particulièrement bluffantes. Mélangeant sans
aucune retenue l’Orient et l’Occident, les
compositions surprennent, interpellent par leur audace et charment
généralement par l’utilisation de
sonorités que l’on ne rencontre pas souvent, le
mariage des guitares de Mathias Duplessy et des vièles de
ses complices donnant parfois naissance à des
phénomènes que l’on pourrait presque
taxer de contre-nature s’ils n’étaient
pas si captivants à entendre et, pour les plus avertis,
à décortiquer. Des musiques du monde dans une
configuration totalement improbable, une subtilité de tous
les instants distillée par des musiciens qui semblent
être littéralement touchés par la
grâce tant la musique les porte, et enfin deux reprises plus
improbables l’une que l’autre puisque non contents
de nous avoir fait mettre un genou à terre avec une version
épatante de « Le Bon, la Brute et le Truand
» d’Ennio Morricone, c’est une adaptation
très enlevée du « Brothers In Arms
» de Dire Straits qui finira de nous scotcher, sans pourtant
rien enlever au grain si particulier et si réjouissant
d’originaux comme « Texas Bolero »,
« Kung Fu », « Chicken Del »,
« Horizon Blues » ou encore « Oriental
Little Paris ». Passion, énergie, folie, il ne
manque rien pour que l’on se régale en
découvrant l’album ou en allant voir Duplessy
& The Violins Of The World le 27 février au
Café de la Danse à Paris pour une
soirée de lancement qui s’annonce
épatante !
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