lundi, 01 décembre 2003 X-EED, après avoir terminé sa
balance devant des spectateurs qui ne comprennent pas trop ce
qu'il se passe, repasse par les loges avant de venir nous proposer
trente cinq minutes de son trash hardcore pas encore bien en place
Pour leur deuxième sortie en public, les cinq musiciens
ont apporté leurs copains et c'est un parterre bondissant
et s'entrechoquant qui s'étale devant leurs yeux. Heureusement
car le reste de la salle a beaucoup de mal à adhérer
à une musique trop décousue et surtout desservie
par d'interminables intervalles entre chaque titre, changements
continuels de guitares et de basses oblige
Encore un peu
de travail avant d'être au top !
Place à Seanews et à son rock
intelligent qui a, lui aussi, un mal fou à accrocher un
public qui reste en attente à une dizaine de mètres
de la scène
Dommage car le groupe se donne à
fond et même si tout n'est pas encore parfaitement en place,
sa musique a un potentiel charme indéniable. On regrettera
juste que le show tire en longueur puisque tout compte fait, une
heure de concert semble une distance encore un peu longue à
tenir pour le quatuor. A revoir dans quelques temps !
C'est au tour de Parabellum de tirer quelques
cartouches dans une salle conquise qui attend avec une impatience
visible la bande à Schultz ! C'est un Sven des grands soirs
qui s'offre à nous, mi-épouvantail à moineaux,
mi-transfuge de Paris Première sur laquelle on diffuse
ce soir l'élection de Miss Monde en différé
de Chine. Diadème posé sur le dessus de la crinière,
le guitariste dépose ses riffs avec un plaisir évident
et Parabellum nous sert ses traditionnels " Enfants de Cayenne
" en guise de hors d'uvre. Rompu à l'exercice
de la scène, le groupe affiche une cohésion impressionnante
et se lance dans un best of de ses classiques en prenant soin
de déflorer " Bunker ", le petit dernier en date
qui remonte tout de même à quelques temps. Schultz
enchaîne les titres à merveille, soutenu dans sa
tache par quelques canettes qui ajoutent de-ci delà quelques
grammes à sa voix éthérée. Un clin
d'il aux maisons de disques, aux musiciens et autres copines
avec " T'auras pas ma gueule en photo ", un autre aux
enfants avec un " Saturnin " des familles bien trash,
un dernier à Brel sur un " Port d'Amsterdam "
efficace et Parabellum nous quitte une première fois après
une grosse heure de concert. Retour inévitable de Schultz
en solo et a capela sur " Le dernier trocson " avant
l'avalanche en medley des imparables " La bombe et moi ",
" Anarchie en Chiraquie " et autres " Enfants de
Cayenne ". Aux anges, le mythe nous quitte une nouvelle fois
avant de venir saluer ses amis Joey disparus, Strummer et Ramones,
sur quelques notes d'Armstrong revues et corrigées à
la sauce punk. " What a wonderfull world " ! Parabellum
nous abandonne pour de bon cette fois, en nous conseillant toutefois
de méditer ces quelques mots en attendant l'accession de
Sarkozy au trône qu'il convoite depuis un bon moment
Il est presque minuit quand Tagada Jones envoie
ses premières notes devant un backdrop aux couleurs de
" L'envers du décor ", son nouvel opus. Gus et
Niko tiennent une forme olympique et nous déversent un
flot de voix sur des rythmes soutenus et impeccables. On visite
les nouveaux titres, de " {'DABLJU:} " à "
Ecowar " en passant par " A gauche comme à droite
", " Un kulte ", " S.O.S. ", " Reality
Show " ou par un " Star System " dédié
aux amis d'Happy Kolo présents dans la salle. Schultz fait
un passage dans le public, salue les amis présents et regarde
les jeunots briller d'efficacité avec un sourire en coin.
Tagada Jones inspire les foules et le gros son bien carré
que le groupe déverse inspire au slam puisque jeunes et
moins jeunes enchaînent les plongeons devant les yeux d'une
sécurité qui aimerait bien les en empêcher
Parmi les stage divers, on remarquera d'ailleurs la présence
des frangins David et Joël de Lucrétia / Untuned /
100 Raisons. Les Bretons ne délaissent pas leurs anciens
titres et nous offrent de part et d'autres quelques " G-Nome
", " Manipulé " ou " H200 " fort
bien accueillis. Après une heure de concert, Tagada Jones
libère l'arène avant de mieux y revenir pour trois
derniers morceaux dont un final d'anthologie avec le public et
l'ami Nico, une des âmes de l'organisation, qui pousse quelques
cris de bêtes et autres invectives bien placées.
Un dernier kénavo et Stef, Boiboi, Seb, Gus et Niko nous
quittent définitivement, laissant sur les genoux une salle
qui éructe les fûts de bière qu'elle a vidé
ce soir.
Satisfaction générale
puisque les enfants ne seront pas oubliés cette année
et que tout le monde a passé un bon concert. Le son était
globalement correct, les lights impeccables, le public actif et
sympathique
Que dire de plus ? Merci et à l'année
prochaine !
Fred
DELFORGE - Decembre 2003 |