Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mercredi, 22 janvier 2020
Memphis light
(Spona – Blind
Raccoon Records – 2020)
Durée
38’09 – 10 Titres
http://www.goluban.com
Véritable boulimique de travail et de blues, Tomislav
Goluban est un chanteur et harmoniciste particulièrement
apprécié en Croatie d’où il
est originaire, mais aussi plus généralement en
Europe et même jusqu’en Amérique du Nord
où il s’est produit à plusieurs
reprises. Représentant de son pays à
l’International Blues Challenge en 2009 et 2017, co-fondateur
et premier Président des Croatian Blues Forces, la blues
society nationale croate, Goluban n’en est pas moins une
personne attachée à la transmission du blues qui
anime un programme musical d’éducation, ce qui ne
l’empêche en rien de proposer de nouveaux
enregistrements de manière régulière
puisque ses deux premières décennies de
carrière ont été couronnées
par dix albums studio et pas moins de trois EPs. Son onzième
effort, Tomislav Goluban a choisi d’aller
l’enregistrer aux Ardent Studios de Memphis avec Mike Wilson
aux manettes mais aussi avec Jeff Jensen à la production et
aux guitares, Rick Steff aux claviers, Bill Ruffino à la
basse et David Green à la batterie. Quelques
invités aux chœurs et quelques interventions de
Mark Johnson à la guitare slide et c’est en une
dizaine de pièces, dont neuf originales, que
l’harmoniciste va nous entrainer dans un grand tourbillon
musical qui définit parfaitement sa propre vision du blues,
une approche qui s’appuie sur des sentiments et des
événements très personnels pour mieux
mettre en avant un style qui ne l’est pas moins et qui
s’autorise de temps à autres de belles excursions
hors des sentiers battus pour mieux s’en aller à
la rencontre de la soul, du folk ou encore de l’Americana. La
voix assurée, l’harmonica impressionnant de
justesse, Tomislav Goluban s’en donne à
cœur joie sur des titres comme « Hayloft Blues
», « Disappear For Good », «
Spirit Will Never Get Old » ou encore « Can I Be
What I Want » mais aussi sur l’instrumental
« Country Bag », sur le tittle track qui est un
véritable hymne en l’honneur de la Ville du Blues
ou encore sur l’adaptation de « House Of The Rising
Sun » revue et corrigée à sa propre
idée. Il nous avait habitué à proposer
des albums très aboutis, le revoilà en ce
début d’année avec un modèle
du genre. Bravo !
|