samedi, 01 novembre 2003
_Que
de la légende à Mirabeau avec un concert "
pari " où un public punk rencontre un public skin
tout
un programme qui se déroule sans embrouille aucune. Que
les mauvaises langues se recouchent et que les autres ressortent
fièrement leur crête vert fluo : les inoxydables
Porte Mentaux reviennent à Marseille échauffer leurs
articulations avant la sortie de leur nouvel album prévu
pour début 2004. Ca c'est un concept du feu de dieu : 4
accords pour 2004 !
_Monzon, la formation de Brice Wallas, sosie
marseillais de Bruce Willis, attaque le bal des vauriens avec
un set dédié à des reprises de géants
du rock tels Iggy Pop, David Bowie, The Clash ou encore les Ramones.
En trois mots, que du bonheur. Dommage que ce ne soit que le début
de soirée ; tout le monde est encore encrassé. Les
Monzon méritaient mieux tout de même.
C'est ensuite au tour des Warrior Kids de ravir leur foule avec
un set d'une impressionnante longueur ; les fans en ont largement
pour leur argent. Les Warrior jouent sans concession aucune et
jusqu'au bout de ses forces " pour la gloire ". Dans
leur générosité traditionnelle, ils balancent
même des disques entre les titres à une audience
ravie.
_Les PM se pointent discrétos sur scène et rameutent
les quelques bambins restés dehors avec un " A ça
ira " bien venu en ouverture. Le titre servira aux technicos
pour régler les retours à un batteur obligé
de jouer à " la sourde " pendant le premier titre.
Suivent un " plus d'amour " à l'ancienne, "
lumière " pour la surprise, " bleu blanc noir
" tout en force. Le BB's gang en profite pour balancer un
Elsa Fraulein métamorphosé et puissamment punk rock
dédié ceux qui ne les auraient pas reconnus; bref,
rien à voir avec la version FM que beaucoup connaissent.
Un petit tour par " les jardins de la misère ",
" l'affront ", " pas le temps de rêver "
et " extermination " pour enchaîner sur une reprise
qui, même si elle ne semblait pas à sa place par
rapport au public présent, en illumine plus d'un : le "
au nom de la race " des inénarrables TRUST. Et quand
des punks reprennent des hardos, croyez moi que ça dépote
sec ! Y fait suite un remuant " combat des races " qui
offre une autre dimension à la soirée. Puis, un
petit bijou, un inédit
que dis-je bon sang, ZE inédit
: " l'étoile ". Avec ce titre, les PM atteignent
des sommets de puissance et d'harmonies combinées. Un titre
qui augure un album grand cru AOC. L'adieu se fait sur "
conscience " et, au moment où personne ne croit que
les PM vont enchaîner, tant ils ont donné ce soir,
BB et les garçons lancent trois reprises de derrière
les fagots : " Pipe Line ", " Should I stay
" qui donne l'occasion au batteur d'exhiber la grâce
de ses cordes vocales et un " couleur sur Paris " devenu
pour l'occasion " Couleur sur Marseille " (merci les
gars).
Le véritable adieu se fera sur " les PM " ; titre
sur lequel un fan de la première heure s'invite sur scène
taper le duo vocal avec BB.
_Bref, un bon concert à l'ancienne
sans prise de tête avec tout ce qui fait son charme : vigiles
permissifs, sono pourrie, bière " de luxe, de tradition,
de prestige " au rabais. Un concert qu'on a plus l'habitude
de voir. Ce soir ce fut un flash-back direct dans les 80's sans
nostalgie mais avec beaucoup de bière, punk attitude oblige.
Quant à ce soir, le public aurait pu être plus dense
vu l'affiche mais il est quand même suffisant et comme l'eu
le sage, " seule la motivation compte, la masse n'est que
secondaire ". LA question qui reste est : " mais où
étaient les 30 derniers punks marseillais manquant à
l'appel ?". Dieu seul le sait
il a bien de la chance
!
Stéphane
BURGATT pour zicazic.com - novembre 2003
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