|
|
|
|
|
Ecrit par Yann Charles |
|
|
mardi, 14 janvier 2020
DOG’N’STYLE
https://www.facebook.com/dognstylemusic/
Rencontre avec un groupe au nom bizarre,
Dog’N’Style. Voilà un groupe qui ne se
prend pas la tête, qui joue pour se faire plaisir et pour le
plaisir du public. Ils font partie de cette nouvelle vague de groupes
de hard et heavy français qui reviennent à un
style heavy rock dans la plus pure tradition, sans fioriture, que du
brut. Bref, du gros son et un groupe comme on aime …
Présentez-nous le
groupe, et tout d'abord ce nom bizarre, Dog’N’Style
?
A la base c'est parti d'une blague. On était en terrasse, on
buvait des bières et on délirait sur le Doggy
Style et on n’a pas cherché plus loin pour trouver
le nom du groupe. Mais à la base, c'était un
groupe pour déconner, mais on s'est rendu compte que la
sauce prenait pas mal avec le public. Et de fil en aiguille c'est
devenu de plus en plus sérieux avec les années et
maintenant ça fait six ans qu'on existe.
Beaucoup de
scènes, vous trouvez le temps de bosser quand même
?
Ben oui, il faut bien !! Ça ne nourrit pas son homme (Rires). On a fait
250 concerts dans douze pays en Europe. Et là, c'est pareil,
beaucoup d'activité avec notre album « Only
Stronger ».
Les scènes,
c'est plutôt en France ou à l'étranger ?
Pour l'instant c'est plutôt en France. Mais on essaye de
s'exporter pas mal. Espagne, Pays de l'Est. On a fait la Russie,
l'Angleterre aussi pas mal. Mais globalement notre public est en France.
Le bilan carbone
ça donne quoi ?
(Rires). Je
viens de passer le contrôle technique, on est propres !!
On revient sur l'album.
Style pur hard rock ?
Non, pas vraiment pur hard rock. Il y a quand même des
passages qui tirent sur le heavy metal, et d'autres sur du rock plus
classique. Et on nous a parlé de côtés
glam, même si j'avoue que je ne le ressens pas trop !! (Rires). On mixe
deux ou trois styles, certes dans la même veine, mais pas
seulement pur hard rock.
Au niveau textes vous
êtes sur quels thèmes ?
Sur l'album d'avant, on n'avait pas spécialement de
thèmes particuliers. Ça parlait souvent de filles
et de picole ! Sur cet album là, on a vécu quand
même pas mal de choses, que ce soit avec le groupe ou sur le
plan personnel. On parle des erreurs qu'on a pu faire, des bonheurs,
des choses qui nous font marrer, notamment des chansons avec des filles
dans les pays de l'Est. On est plus sur des parcours de vie que sur
l'album précédent où là
c'était carrément pour se marrer. Mais on rigole
quand même sur celui-là !! (Rires)
C'est un album
taillé pour la scène ?
Oui. On a composé en pensant beaucoup à la
scène. Même plus que le
précédent qu'on avait composé plus en
répète, en beaucoup plus brut. Tandis que sur
celui-là, on était plus en pré-prod,
enfermés. Il y a des morceaux qu'on n'avait jamais
joués ensemble avant de les enregistrer, donc ça
a pris plus de temps effectivement. C'était pensé
pour la scène, mais on ne savait pas trop ce que
ça allait donner comme on ne les avait pas joués
ensemble avant de passer en studio.
C'est
l'expérience de la scène qui vous a
donné ce son ?
On essaye d'avoir un rendu scénique qui se rapproche le plus
possible de ce qu'on a sur l'album.
Des prises en one shot
sur certains morceaux ?
Non, non ! Tout a été travaillé. En
fait on a arrangé pas mal de choses sur le disque. On est
arrivés avec 70% des morceaux et après on a
travaillé avec Rudy Lenners, l'ancien batteur de Scorpions,
qui nous a apporté beaucoup de choses en direct sur les
morceaux qu'on travaillait en studio. Il y a eu une grosse partie de
direction artistique de sa part, donc nous on a fait pleins de
morceaux, et lui ensuite il écoutait et nous disait ce qu'il
faudrait, à son avis, modifier, arranger ou enlever des
fois. Du coup les one shots, c'était pas vraiment possible.
Comment s'est fait la
rencontre avec Rudy Lenners ?
On était en résidence à l'Autre Canal
à Nancy et lui était là, sans qu'on le
sache, en observateur et on l'a rencontré. On a
discuté de notre projet. Il l'a bien aimé et on a
sympathisé. On a gardé contact. Et quand on a
voulu aller en studio, c'est vers lui qu'on s'est tourné.
Qu'est-ce qu'il vous a
apporté ?
Beaucoup au niveau direction artistique et son. Il avait le recul
nécessaire, par rapport à nous qui avions
toujours la tête dans les compos, pour nous recadrer par
rapports à des choses qu'on aurait oublié de
faire, de nous recadrer aussi musicalement. Avec son
expérience, ses critiques, il a pu nous emmener beaucoup
plus loin que ce qu'on aurait pu faire tout seul. Il nous a fait gagner
beaucoup en maturité, dans la méthodologie. Il
nous a beaucoup fait bosser sur les refrains. Maintenant on sait que
pour la prochaine fois, il nous faut avoir des refrains plus forts que
les couplets. On avait ce défaut là de laisser
retomber les refrains pour avoir des couplets plus rentre-dedans. Et
lui nous a fait inverser ce processus. Chose que nous avons
réussi je pense.
Pour les compos, qui fait quoi ?
A l'époque, on bossait tous les quatre en même
temps et on perdait du temps et de l'énergie. Pour cet album
on a plus travaillé sous forme de duos qui changeaient
régulièrement. Le fait de bosser à
deux nous permet de mieux nous concentrer et partager. Après
on retravaille avec les autres mais on arrive avec des choses plus
abouties. C'est pas évident quand tu as quatre avis
différents de bien avancer. Tandis que là, c'est
plus facile. On ne perd plus l'âme des chansons comme on a pu
le faire avant.
Vous vous
lâchez sur les solos de guitares, c'est un moyen de vous
démarquer d'autres groupes que d'avoir ces gros solos ?
C'est un moyen d'exploiter les forces qu'on a dans le groupe. Tu parles
guitare, mais tu as aussi un solo de basse sur l'album, des parties de
batterie mises un peu plus en avant. On essaie de mettre chaque chose
à sa place. Avant, tout se télescopait tandis que
maintenant c'est plus ordonné. Ce qu’il y a
d'intéressant, c’est qu'ensuite tu peux exploiter
ça sur scène et donner une dynamique à
ton jeu de scène.
Café de la
Danse, concert de Phil Campbell, vous êtes en
première partie, vous arrivez habillés en
surfeurs, vous n’avez pas eu peur avec tous les bikers devant
la scène ?
(Rires).
Généralement, c'est assez bien accueilli. Avec le
style derrière ça fait un peu
décalage, mais c'est bien accepté oui. C'est un
truc qu'on a expérimenté sur cette
tournée là, car si tu regardes bien, les mecs
s'habillent tous à peu près de la même
manière. On cherchait à développer un
côté plus fun.
Pourtant, ce n'est pas de
la musique de surfeur !
Non, mais c'est ce côté un petit peu
décalage. C'est un petit signe distinctif par rapport aux
autres et ça marche pas mal. Et puis sur scène on
est quand même plus à l'aise !!
Quelles
expériences de ce concert avec Phil Campbell ?
Plutôt pas mal. Notre seul regret c'est que
c'était un petit peu court pour nous. 25 minutes, c'est pas
beaucoup. Donc on a essayé de prendre les morceaux les plus
punchy et on a envoyé le plus possible.
Le public a bien
réagi.
Oui, on a eu des retours plutôt positifs oui. Nous, en tous
cas, on était vachement contents de notre prestation.
C'est quoi cette pochette
d'album ? Des références à vos films
préférés ?
(Rires).
Oui, on est très fans des films des années 80. Un
peu Nanar !! On aime bien cette ambiance de visuels
complètement décalés. Et puis on se
rapproche un peu de l'univers du clip. Depuis le début du
groupe on est dans cet univers de décalage, d'humour....
Beaucoup de groupes politisent leurs albums, nous on
préfère le côté
déconne. Et on aime faire la bringue à donf, donc
ça se ressent aussi !
Deux ou trois mots pour
décrire le groupe ?
Bières. Palmiers. Whisky. (Rires)
Merci les gars
Propos recueillis par
Yann Charles
|
|
|
|